Surnommé "La Dame Malchanceuse", ce destroyer canadien de la classe Tribala été retrouvé par le plongeur français Jacques Ouchakoff en collaboration avec le producteur T.V. canadien Wayne Abbott qui avait déjà mené des recherches sur ce navire.
Son surnom provient d'une série
de mésaventures qui a marqué sa carrière :
- Il est
bombardé alors qu'il est en construction au chantier de Newcastle-on-Tyne,
- il est
endommagé par un ouragan,
- il entre
en collision avec le H.M.S Bagarte près de Scapa Flow,
- il est
touché par une bombe téléguidée alors qu'il
patrouille le long des côtes espagnoles.
En avril 1944, le H.M.C.S
Athabaskan escorte des mouilleurs de mines en compagnie du H.M.C.S
Haïda lorsqu'il est pris à parti par deux destroyers allemands
de la classe Elbing : les T-24 et T-27.
Le H.M.C.S Haïda lancé à la poursuite des 2 destroyers allemands réussira à les endommager, le T-27 s'échouant même sur les rochers.
A cette époque, l'enquête menée pour déterminer la cause de la deuxième explosion avait conclu à un feu d'hydrocarbures se propageant à la soute à munitions. Cependant, une autre explication persistante voudrait que le destroyer ait été touché accidentellement par la vedette lance-torpille anglaise M.T.B. 677 !
L'équipe de plongeurs espère être à même de mener une inspection du site et trouver les causes de la deuxième explosion.
Néanmoins, il arrive à une époque où le "capital ship" n'est plus le cuirassé mais le porte-avions comme le prouvèrent eux-mêmes les stratèges japonais avec l'attaque de Pearl Harbour en 1941. Il mène une carrière sans fait marquant, les amiraux ne voulant pas le sacrifier. C'est pourtant ce qui lui arriva lorsqu'il fût lancé dans une attaque suicide en avril 1945 pour tenter de contre-carrer le débarquement américain à Okinawa.
Repéré le 6 avril 1945 par des avions de reconnaissance au large du détroit de Bungo, il est attaqué par une vague de 150 avions embarqués américains à 12 h 32. Une seconde attaque se produit vers 14 h 17. Il faut des tonnes de bombes et 10 torpilles pour couler ce géant des mers qui amena au fonds 3000 hommes scellant ainsi la fin du cuirassé et assura la suprématie du porte-avions.
Pour en savoir plus :
Navires
& Histoire n°15 Décembre 2002