UN SOUS-MARIN ASSASSINE AU
LARGE DE MALAGA
Le C3, avec 44 hommes à bord, a été coulé dans des conditions énigmatiques en 1936. Il repose aujourd’hui par 70 mètres de fond au large des côtes espagnoles. 53 ans s’écoulent avant de résoudre le mystère de sa disparition et 14 de plus pour le revoir.
La série C : fleuron
de la flotte sous marine Espagnole
Entre
1923 et 1929, la Société Espagnole de Construction navale
(S.E.C.N. - Sociedad Española de Construcciones Navales actuellement
Empresa
Nacional Bazan) de Carthagène lance la construction de
6 sous-marins dits de classe C.
Basée sur un projet des chantiers
anglais Vickers, cette série (C-1 à C-6) a un déplacement
de 925 tonneaux en surface et de 1144 en immersion, la longueur est de
73.3 mètres pour une largeur de 6.3.
Propulsés par 2 moteurs
diesel Vickers d’une puissance de 1000 CV pour la navigation en
surface (vitesse de 16.5 noeuds) et de 2 moteurs électriques de
375 CV pour l’immersion (8.5 noeuds), les sous-marins sont armés
de 6 tubes lance torpilles de 533 mm (4 de proue et 2 à la poupe)
et d’un canon Bonifaz de 75 mm. Leur profondeur maximale de plongée
est de 90 mètres.
Ces sous-marins représentent à l’époque ce qui se fait de mieux au monde dans le domaine des sous-marins.
Le C-3 dont la quille a été posée le 5 mai 1925, entre en service actif le 4 mai 1929.
A l’automne 1934, le C-3 et le C-6 entament une croisière de 50 jours qui les conduit dans plusieurs ports étrangers, dont Venise.
Le 30 juillet 1935 tous les types C prennent la mer pour réaliser une nouvelle croisière opérationnelle vers différents ports européens et africains : Melilla, Cadiz, Plymouth, Brest, Tenerife, Dakar, Villas Cisneras, Las Palmas et Larache, revenant à leur port d’attache le 23 septembre.
Le déclenchement de
la Guerre Civile Espagnole
Lorsque l’Armée d’Afrique du Nord, conduite par le général Franco, se soulève contre le gouvernement républicain, la flottille de sous-marins est stationnée à Carthagène. Elle reçoit l’ordre de se positionner dans le détroit pour contrôler les mouvements de troupes entre l’Afrique (Maroc) et la péninsule ibérique. Cette flottille est dirigée par le Capitaine de frégate Guimerá. Elle est formée des C-1, C-2, C-3, C-4, C-5, C-6, B-5 et B-6. Les autres sous-marins (B-1, B-2, B-3 et B-4) sont stationnés aux Baléares à divers niveaux opérationnels.
Ce soulèvement est terrible pour la marine espagnole qui se déchire; de nombreuses mutineries ont lieu. Beaucoup de cadres et officiers de la marine sympathisent avec les mutins, ce qui leur vaut d’être destitués sur le champ, emprisonnés et souvent exécutés sans autre forme de procès. Les sous-marins ne font pas exception à la règle. Cependant, les conditions d’emploi propres à l’arme sous-marine génèrent des liens plus étroits qu’à bord des unités de surface. La promiscuité et une technicité plus importante impliquent une plus grande dépendance des marins vis-à-vis des officiers. En cas de mutinerie les officiers subalternes et les marins hésitent donc à prendre le contrôle de ces navires. Le commandement est alors laissé aux officiers, seuls à disposer de la compétence technique pour conduire cette arme, tout en les soumettant a une étroite surveillance.
Le climat insurrectionnel ambiant
conduit à une purge au sein de la marine espagnole : bon nombre
d’officiers sont débarqués et emprisonnés. Les sous-marins
sont alors confiés à des officiers de moindre expérience
qui sont aidés dans leur travail par des officiers de la marine
marchande qui est resté fidèle à la République.
A l’instar des 12 unités
constituant la flottille sous-marine de la marine espagnole, le C-3
se
déclare loyal au gouvernement de la République le
18 juillet 1936.
Le
15 août, alors qu’il se rend sur les côtes de Cantabrique,
le C-3 est victime d’une panne au large des côtes du Portugal,
il doit donc revenir à Carthagène. Le 23, les réparations
terminées, il retourne à Malaga prêt à
faire de nouveau route vers le nord. Ce sera chose faite 2 jours après.
Les semaines suivantes sont occupées à patrouiller au large de Cantabrique jusqu’au 2 octobre. La perte d’un moteur diesel l’oblige à interrompre son déploiement pour se diriger vers Tanger puis Carthagène.
Sans avoir été réparé, le C-3 reprend la mer le 10 décembre à destination de Malaga avec une escale à Almeria pour décharger des pièces défectueuses. Il arrive dans la nuit du 11 au 12 à Malaga où il mouille à l’extérieur du port dans l’attente d’instructions.
Le C-3 disparaît au
large de Malaga
Dans la matinée, le commandant reçoit ordre de poursuivre les patrouilles au large de Malaga même si son sous-marin ne dispose pas de 100% de ses capacités opérationnelles.
A 14 h 00, alors que les repas viennent d’être pris à bord, le C-3 navigue en surface à 4 miles au Sud-est du phare de Malaga. Dans le kiosque, le commandant du C-3, Antonio Arbona Pastor, accompagné du capitaine de marine marchande Agustín García Viñas, assure la veille de surface. Les marins Isidoro de la Orden Ibañez et Asensio Lidón Jiménez se rendent vers la poupe pour y jeter les détritus qui seront engloutis dans la mer par les hélices du C-3.
A 2 miles de là, longeant la côte, le garde-côte Xauen relève la vedette I-4 en charge de la surveillance des abords de Malaga. A peu près à distance équivalente, les chalutiers Joven Antonio et Joven Amalia pêchent l’anchois.
14 h 19, une énorme explosion déchire la proue tribord du C-3 qui laisse s’échapper une flamme et un nuage bouillonnant d’écume blanche. Le sous-marin prend aussitôt du gîte et sombre instantanément ne laissant à la surface que les marins de la Orden, Lidón et García Viñas. Attiré dans le sillage du C-3, Garcia Viñas lutte pour ne pas se noyer. 44 marins restent prisonniers à jamais du cercueil d’acier.
En surface, une nappe de fuel marque l’endroit où a eu lieu la tragédie. Le nuage blanc s’est dissipé et 3 hommes se débattent en surface. Ils sont peu de temps après repêchés par un des chalutiers et conduit au navire hôpital Artabro, accosté dans le port de Malaga.
A 22 H 00, le Ministère de la Marine et de l’Air espagnole publie le communiqué suivant :
“Cet après-midi, à 14h30, à la hauteur de Malaga, le C-3 affecté à la flotte républicaine a été torpillé par un sous-marin, sans aucun doute étranger. Le C-3 a coulé. Jusqu’à présent, ont seuls été sauvés le capitaine de marine marchande Agustín García Viñas et les marins Isidoro de la Orden Ibáñez et Asensio Lidón Jiménez qui ont été hospitalisés a bord du navire Artabro. L’équipage du C-3 comptait 47 hommes.”
Les premiers communiqués et les articles de presse postérieurs attribuent donc la perte du C-3 à un torpillage par un sous-marin étranger. Mais les déclarations de témoins certifiant ne pas avoir entendu d’explosion et l’absence de preuves concrètes conduisent la commission d’enquête à classer la perte du C-3 comme accidentelle suite à l’explosion des batteries, connues comme étant détériorées.
La perte du C-3 sombre tombe dans l’oubli avec la prise de Malaga par les forces nationalistes. Les nationalistes tenteront même de cacher l’acquisition de 2 sous-marins italiens, l’Archimède et le Torricelli, en faisant croire que le C-3 et le C-5 (tous deux coulés) avaient en fait déserté et rejoint les rangs nationalistes !
Le régime de Franco
et la dictature qui s’ensuit oublie l’histoire du C-3 et de ses 44 hommes.
La découverte du C-3
En
septembre 1997, Antonio Checa, avocat de Malaga, pêche
sur un site connu pour être riche en poissons, signant la présence
d’une roche ou d’une épave. Il a alors la surprise de voir remonter
une nappe de gasoil à la surface. Intrigué, Antonio décide
de faire des recherches en archives et il découvre que le gasoil
pourrait provenir de l’épave du C-3. Il veut en avoir le
cœur net et fait appel à une société de Barcelone
qui
possède un ROV (Remote Operated Vehicule) équipé
d’une caméra. Plusieurs plongées effectuées en 1998
permettent de ramener les premières vues de ce qui pourrait être
le C-3. Néanmoins, la mauvaise visibilité et l’état
de l’épave ne permettent pas de l’identifier formellement.
En octobre 1998, la marine espagnole envoie sur zone le Mar Rojo et une équipe de plongeurs qui identifient l’épave comme étant celle du C-3 parachevant ainsi le travail de recherches d’Antonio Checa.
L’opération Ursula
ou les conséquences
inattendues de la chute du mur de Berlin en 1989
L’effondrement
du bloc de l’est et la réunification des deux Allemagne en
1990 permettent à de nombreux historiens et chercheurs d’accéder
à des archives, jusque-là inaccessibles.
Une des découvertes les plus surprenantes est celle d’une opération en relation avec l’intervention allemande en Espagne lors de la Guerre Civile de 1936, baptisée « Opération Ursula ».
En juillet 1936, Arturo Genova, ancien attaché naval de l’ambassade d’Espagne de Paris, propose à l’Amiral Moreno, commandant de la flotte nationaliste, de se doter de sous-marins afin de combattre l’escadre républicaine. Par son blocus du détroit de Gibraltar, elle empêche tout transfert des troupes nationalistes de Franco basées au Maroc.
L’amiral Moreno prend alors contact avec l’officier de liaison allemand, le commandant Wagner, pour obtenir de l’Allemagne la cession de quelques sous-marins. Le haut commandement allemand, l’OKM, et en particulier l’amiral Raeder, chef de la Kriegsmarine, y sont opposés du fait des risques politiques d’une telle cession. Néanmoins, en coordination avec l’Italie qui fait de même, Hitler décide d’envoyer 2 U-boot en support des forces nationalistes de Franco.
Cette opération baptisée du nom de code « Ursula » – prénom de la fille de Döntiz commandant suprême des U-boot – est destinée à fournir dans l’esprit de l’OKM un entraînement opérationnel à l’armée sous-marine allemande, alors en pleine renaissance.
Le
20 novembre 1936, les U-33
et
U-34 appartenant à la
seconde flottille « Saltwedel » de Wilhelshaven,
sous le commandement respectif des lieutenants de vaisseaux Kurt Freiwal
et
Harald
Grosse, reçoivent ordre d’appareiller pour l’Espagne.
Leur mission est d’attaquer tout cuirassé ou croiseur républicain
rencontré, tout en s’assurant que leur présence reste secrète.
A cette fin, toute marque d’identification est effacée sur leur
coque et les 2 U-boots partent de nuit pour éviter d’être
vus, même des autres navires allemands !
Le 28 novembre, les 2 U-boots arrivent dans les eaux méditerranéennes et se rendent dans les zones de patrouilles attribuées aux sous-marins allemands, Malaga pour le U-34. Les commandants se mettent alors à la recherche de cibles. Le 1er décembre, le U-34 torpille sans succès un destroyer républicain. Le 5, une nouvelle attaque sur le destroyer Almirante Antequera se solde par un échec. Le 12 décembre, l’U-34 retourne sur Malaga.
A 14 h 00, le lieutenant de vaisseau Harald Grosse aperçoit un sous-marin à la surface. Aussitôt, il se met en position d’attaque. L’U-34 lance une seule torpille G-7a qui fait cette fois mouche à 8 mètres derrière la proue de sa cible. A 14 h 19, le C-3, sous-marin de la marine républicaine sombre avec 44 hommes prisonniers de sa coque devenant ainsi les premières victimes de l’opération «Ursula».
Septembre 2002 : genèse
d’une expédition
Comme
lors de toute rencontre entre plongeurs, les repas sont l’occasion pour
chacun de raconter « son » épave. Au cours d’un stage
Trimix hypoxique, organisé par Jean-Pierre Imbert (I.A.N.T.D.
–
France)
en septembre 2002, Armin Sidali, responsable du Costa Diving
Center de Malaga, nous conte l’histoire du C-3.
Le peu de sous-marins accessibles
en plongée, l’intérêt historique, la localisation connue
de l’épave et le fait qu’aucun plongeur sportif n’ait visité
le C-3, font naître en nous l’envie de monter une expédition.
L’enjouement et le dynamisme d’Armin nous ont permis de réaliser
notre rêve commun dès le 2eme trimestre 2003.
Avril 2003 : l’expédition
C-3
A l'assaut du C3
J1 - Dimanche 27 avril : l’équipe
se retrouve à Malaga pour une première plongée
« découverte des eaux espagnoles ». Objectif : le Menapier,
cargo de 117 mètres, coulé en novembre 1917 par abordage
avec le S.S Iddesleigh. Chargé de minerai de fer, il a sombré
par 40 mètres de fond.
Notre
arrivée à la verticale de l’épave est saluée
par la présence d’un poisson lune qui vient nous observer de son
oeil goguenard. L’immersion se fait dans une eau verdâtre, offrant
une visibilité d’une demi-douzaine de mètres qui n’est pas
sans rappeler les eaux de
La Manche ou bretonnes.
Nous trouvons au fond un navire posé à plat avec une fracture au point d’impact. L’épave est relativement bien conservée même si les superstructures ne sont plus existantes. La faune est assez riche, constituée notamment d’énormes dentés et de mostelles. Le poisson lune revient nous rendre visite au cours de la plongée.
J2 - Lundi 28 avril : nous embarquons
à bord de Mahi Mahi, superbe Rodman 1620, équipé
pour la pêche au gros et skippé de main de maître par
David.
La profondeur supposée de l’épave (66 mètres)
nous a fait préparer un Trimix 19/35 (19 % d’oxygène, 35
% d’hélium) pour le mélange fond. La décompression
se fera avec un nitrox 70 (70 % d’oxygène) qui sera pris à
12 mètres. Jean-Pierre Imbert nous a préparé
des tables de décompressions spécifiques avec une seule «
déco » pour simplifier la plongée.
La mise à l’eau se fait dans le courant. La bouée, reliée à la gueuse, est atteinte avec effort. La descente s’effectue dans une eau assez claire jusqu’à environ 35 mètres, puis de plus en plus chargée en particules. A 45 mètres, l’eau se trouble pour devenir opaque à 50 mètres. La surprise est de taille comparée aux plongées sur les côtes françaises de Méditerranée ! A 65 mètres, il fait nuit noire et nous nous retrouvons en face d’une masse métallique car, par chance la gueuse est tombée en plein sur l’épave.
La présence de trous rectangulaires de purge de ballast et la forme de la coque arrondie caractéristique enlèvent le doute : nous sommes bien sur un sous-marin ! Le bonheur ! Nous posons un fil d’Ariane et avançons à tâtons. Notre progression se poursuit jusqu’à une cassure qui selon toute vraisemblance ressemble à l’impact de la torpille. Un nuage d’Anthias se disperse sur notre passage et une énorme langouste sort d’un trou à ballast à la rencontre des intrus.
La remontée s’effectue calmement, les paliers sont faits dans la joie de ce moment inoubliable : le C-3 était au rendez-vous !
J3 - Mercredi 30 avril : le vent de terre souffle sur la baie de Malaga et se renforce au fil de la matinée. Malgré tout, nous décidons de prendre la mer. Arrivés sur zone, elle est trop agitée pour tenter ce type de plongée. Nous prenons la sage décision de reporter la plongée au lendemain, les conditions optimums de sécurité n’étant pas réunies. Pour nous récompenser, des dauphins viennent jouer dans notre sillage sur le chemin du retour.
J4 - Jeudi 1er mai : Pour éviter d’avoir trop de plongeurs sur l’épave en même temps, les 3 palanquées partiront avec 5 minutes d’écart. La première posera le fil d’Ariane, les autres exploreront l’épave.
Arrivée à 65 mètres, la première palanquée, constituée de Jean-Marc et Marc, ne sont pas sur le sous-marin. Le bout continue de descendre et la gueuse repose sur le fond par 70 mètres. La visibilité n’excède pas 50 cm ! Ils réussissent cependant à trouver le C-3 malgré un fort courant. Ils prennent alors les premières photographies de ce sous-marin en particuliers celles du canon et de la cassure recouverte de filets.
Le canon 62 ans après
J5 - Vendredi 2 mai : Nous décidons d’explorer la partie arrière du C-3 pour photographier les hélices. Nous avons préparé des trimix 16/40 (16 % d’oxygène, 40 % d’hélium) plus adaptés à la profondeur de 70 mètres, au cas où nous tomberions encore à côté de l’épave. La descente s’effectue dans un bleu profond avant de rencontrer de nouveau les phénomènes de particules à partir de 50 mètres. Puis de nouveau, à partir de 60 mètres, une «touille» soulevée par les courants de fond.
Cette plongée procurera des frayeurs aux 3 palanquées. Des filets de pêche, accrochés à l’épave et remontant du fond par leurs bouées, nous glacent le sang. Cette masse donne l’impression d’arriver sur l’épave mais lorsque la main s’y pose le filet s’enfonce mollement. Sensations étranges et ô combien désagréables. Le stress s’empare des plongeurs et, combiné à l’obscurité et à la profondeur, se transforme en malaise. Comme si ne n’était pas assez, le courant nous ramène dans les filets lorsque nous tentons de nous en éloigner.
Le
peu de temps alloué au fond par nos procédures de décompression
(15’ ou 20’), notre charge en équipement (bi bouteille de 12 litres,
2 bouteilles de décompression de 10 litres) et le courant ne nous
permettent pas de faire le tour des filets et nous remontons bredouille
de cette plongée.
J6 - Samedi 3 mai : Au port de Benalmadena, Antonio Checa, à l’origine de la découverte du C-3, se joint à nous pour participer à cette dernière plongée. Celui-ci a emporté pour l’occasion une caméra avec un ombilic de 100 mètres qu’il nous propose de descendre pour filmer le C-3. Nous larguons la gueuse sur la partie centrale de l’épave. Les conditions de visibilité sont similaires. La même procédure est employée, le fil d’Ariane est posé sur la ligne pour ensuite partir à la recherche de l’épave, face au courant et malgré les filets. Une fois sur l’épave, la progression se fait sur le pont, où nous croisons un congre de taille respectable. Déjà vingt minutes au fond, il faut rejoindre la gueuse et la ligne de décompression pour commencer la remontée, avec la satisfaction du devoir accompli.
Quel bilan tirer de ces 4
plongées sur une épave historique ?
La surprise est venue du courant
de fond permanent lié à la proximité du détroit
de Gibraltar, et du manque de visibilité. La turbidité
permanente s’explique sans doute par la position du C-3 dans l’axe
de la vallée de Malaga, zone de ruissellement des eaux de
pluie et des alluvions.
La joie d’avoir pu trouver
l’épave 3 fois sur quatre et de pouvoir en faire les premières
images fait cependant oublier les désagréments. La découverte
du canon et de la cassure recouverte de filets, les congres entraperçus
dans les trous, nous ont apportés une véritable jubilation.
A cela s’ajoute le plaisir d’avoir rempli notre mission : apporter des
compléments d’informations et les premières images à
Antonio
Checa, l’inventeur de l’épave. Espérons que les projets
de commémoration avec les descendants des disparus et le renflouage
du C-3 puissent un jour se concrétiser.
Dessin du C3 - Michel
TORCHE/GRIEME.
L’EQUIPE
Armin Sidali : Benalmadena, Andalousie, Espagne, responsable du Costa Diving Center de Benalmadena (au sud de Malaga - Espagne), instructeur P.A.D.I, plongeur trimix I.A.N.T.D.
Jean-Marc Blache : Grenoble, Isère, photographe à l'agence Mission, C.M.A.S. 3*, plongeur trimix I.A.N.T.D.
Marc Donzel : Bourg-Saint-Maurice, Savoie, touriste subaquatique, C.M.A.S. 3*, plongeur trimix I.A.N.T.D.
Franck Huyge :, Neuilly-sur-Seine, Hauts de Seine, P.D.G. de la société RALF TECH, instructeur P.A.D.I., C.M.A.S. 4*, plongeur NITROX Confirmé I.A.N.T.D.
Anthony Lalouelle : Le Havre, Seine-Maritime, Focal Point dans une compagnie maritime, moniteur C.M.A.S. 1*, plongeur trimix I.A.N.T.D, à l'époque, membre du GRIEME (Groupe de Recherche et d’Identification d’Epaves Manche Est).
François Sudarovich : Annemasse, Haute-Savoie, informaticien, C.M.A.S. 3*, plongeur trimix I.A.N.T.D.
REMERCIEMENTS
Toute l’équipe tient à remercier Antonio Checa pour ces précisions historiques et pour les documents d’époque, David pour sa dextérité de skipper, Michel TORCHE du GRIEME pour le dessin de l'épave et bien sûr notre hôte, sans qui rien n’aurait été possible : Armin Sidali et le Costa Diving Center de Benalmadena.
Photos sous-marines sont l'oeuvre
de Jean Marc Blache - Agence Mission.
(Crédit Photos
surface A. LALOUELLE - GRIEME & Jean Marc BLACHE)
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Juin/Juillet 2003