ARABIE SAOUDITE - CABLE WRECK - LE CONDESTABLE ou le STEPHANOS
avec
Christophe PAUMIER
Mise à jour
20-Jan-2009 19:34
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MISE
EN APPETIT
Cable Wreck (l’épave aux câbles)est le nom d’une des nombreuses épaves reposant au large de Djedda (Arabie Saoudite), elle doit son nom à sa cargaison de matériaux de construction et notamment aux rouleaux de câbles électriques dont une partie repose maintenant entre l’épave et le récif. Si vous êtes les premiers de la palanquée, vous apercevrez peut être un requin pointe blanche qui s’éloigne, perturbé par la visite impromptue de ces mammifères terrestres peu discrets.
Le navire, qui semble en excellent état général, est couché sur son flanc bâbord. Seules l’hélice de secours et l’extrémité de la mature se sont détachées de l’ensemble. Elles reposent sur le sable, près de la coque.
Posée sur un fond sablonneux, Cable Wreck présente de multiples centres d'intérêt, outre l'hélice de secours évoquée ci-dessus, vous découvrirez, coté tribord, intact, une ancre toujours à poste. La partie hélice-gouvernail est également intacte. Une partie de la cargaison repose entre le navire et le reef à différents niveaux sur le versant oriental de la barrière de corail.
La descente vous emmène naturellement vers l’arrière du navire, point légèrement plus bas, où l’on devine de plus en plus difficilement l’inscription en relief ornant le haut de la poupe : CONDESTABLE – (Port d'attache BARCELONE). La progression entre la coque et le récif qui en fit une épave permet d’observer les éléments de la cargaison qui s’en détachèrent probablement pendant la chute du navire : caisses métalliques, rouleaux de câbles et de grillages.
L’étrave semble intacte, l’ancre tribord n’a jamais quitté son écubier. La progression le long du pont principal se fait au milieu d’essaims de vivaneaux et des rougets qui semblent avoir définitivement adopté l’endroit. Un amas de poutrelles métalliques et d’éléments de mats de charge, tel un mikado géant, couvre le pont du navire. Il est devenu un refuge idéal pour quelques rascasses séduites par cette architecture moderne.
Les moignons de la mature supportent quelques beaux spécimens de coraux mous (dendronephthya hemprichi) qui semblent fort bien s’accommoder de ce support un peu spécial.
Sur l’arrière du navire, le château est coiffé d’une cheminée au look rétro. L’ensemble, là encore, est très bien conservé, et de nombreuses portes entrouvertes sont comme autant d’invitation à une visite du bord.
Si vous avez encore de quoi passer un peu de temps avant la remontée, alors sans doute vous partirez au-devant du Condestable pour admirer les jardins de coraux qui ornent le récif pratiquement jusqu’à la surface. Et vous penserez probablement que bien des géants d’acier préféreraient une telle dernière demeure plutôt que de succomber aux chalumeaux de quelque ferrailleur…"
J’ai eu l’occasion de plonger deux fois sur cette épave, en janvier 2004 et décembre 2005. Je n’y ai pas noté de courant et la visibilité était excellente (supérieure à 15-20 m).
Je n’ai pas tenté d’exploration intérieure du navire, les entrées sont quelques sorties de coursives plutôt étroites que je n’ai pas franchi avec ma «jeune» expérience de la plongée. L’épave mesure moins de 100 m, plutôt autour de 70 m je pense (je ne manquerai pas de la mesurer à l’avenir !).
DONNEES TECHNIQUES DU STEPHANOS et RAPIDE HISTORIQUE
Le Stefanos S. cargo grec construit par Alma Shipping Co. Ltd et lancé en 1968. Propriété de Hijos de Barreras S.A. à Vigo. 678 tonneaux de jauge brute, dimensions 57,38 m (188 pieds) x 19,53 m x 5,21 m. Lors d’un voyage de Volos, Suède, à Djedda, avec une chargement de 688 tonnes de câbles electriques, de marbre et d’acier, le Stefanos S s’échoua en position 21º 40' N, 38º 48' E le 21 septembre 1978. 15 minutes après que l’équipage eut quitté le navire, il glissa le long du récif et coula.
CREDIT
PHOTOS SOUS-MARINES - REMERCIEMENTS
Christophe
PAUMIER
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