ILE MAURICE... SAVEUR D'EPICES
AUTOMNE 2003

Pourquoi la route des épices ?
Simplement pour pimenter ma vie !

La réputation de l’île Maurice en matière de plongée n’est plus à faire, c’est incontestablement l’une des plus belles destinations du monde sous marin. Même pour un débutant, l’expérience s’avère plutôt grandiose.

J’ai été conquis par les cinq immenses plages de sable blanc, amadoué par la variété des délices culinaires, par la gentillesse spontanée des communautés indiennes et créoles. Bref, je suis tombé amoureux de cette île unique pour sa douceur naturelle, ses marchés colorés, ses parcs botaniques.Le rêve du plongeur se dessine dans les bulles de son imagination

Mes derniers doutes sur la plongée se sont effacés grâce à ses innombrables jardins de coraux. Les murs de gorgones oranges fournissent un terrain de jeux idéal pour toutes les espèces sous-marines telles que mérous, rascasses volantes, murène, poissons pierre, perroquets, poissons clowns et pour le plongeur que je suis.

Côté épaves, je vous propose un menu constitué d'un premier site de choix comme le H.M.S. SIRIUS, navire de la flotte anglaise pour lequel je vous livre quelques images. Je vous propose de continuer ensuite avec le SAINT GERAN (1744). Enfin pour le dessert, je vous invite à découvrir le SPEAKER, bateau pirate de John BOWEN.

Si vous aussi, il vous vient l'envie de vous mettre à table autour de toutes ces beautés, je vous suggère alors une adresse à ne pas manquer, il s'agit de BLUE DIVING CENTER que vous pouvez contacter à l'adresse suivante : jmlanglois@intnet.mu

Frisson garanti, émotion assurée, pour ma part, mon coté explorateur fût au comble de la joie... Mais au delà de mon admiration pour l'Ile Maurice, je dois également avouer que j'ai eu l'immense plaisir de lier amitié avec Jean-Michel LANGLOIS, patron du BLUE DIVING CENTER. Ce plongeur "hyper pro" me fit l’immense honneur de me présenter Yann VON ARNIM (voir photo du SIRIUS ci-dessous), archéologue de renommée internationale, grand spécialiste des épaves du 17 ème et 18 ème siècle. Un homme ayant à son actif un nombre très impressionnant de plongées !

C’est donc flanqué de mes "deux mentors" que nous sommes allés nous immerger sur l’épave du SIRIUS, seul navire anglais ayant été coulé "dans le secteur" par la flotte française. Ma quête d’adrénaline fût comblée par le spectacle grandiose qui nous attendait. Posé sur le sable, le navire nous fit entrevoir ses canons de bronze ainsi que des boulets merveilleusement et extraordinairement bien conservés.

Boulet de canon
(Boulet de canon)
Crédit photo Stéphane NOVICK

Nous avons suivi notre ami archéologue pour qui l’épave du SIRIUS n’a plus aucun secret. Nous avons fait le tour de ses flancs encore ventrus, tout en faisant attention aux redoutables poissons-pierre qui gardent farouchement ce sanctuaire. Nous avons également découvert un canon qui paraissait plus gigantesque que les autres, reposant quelques mètres plus loin que le gisement principal, dans un silence abyssal.

Toute cette féerie restera à jamais imprimée dans ma mémoire de plongeur.

Je remercie sincèrement Jean-Michel LANGLOIS ainsi que Yann VON ARNIM sans qui rien de tel ne me serait jamais arrivé. Chapeau bas à "l’archéologue" qui m’a ensuite permis d’accéder à ses travaux de quadrillage (carroyage). Ce passionné qui effectue une mission de recherche bien spécifique manque pourtant cruellement d’aide financière. Il serait bien qu’il soit davantage épaulé et soutenu...  C’est donc du fond du cœur, que j'adresse à tout deux, un vibrant hommage.


(plan de la bataille navale anglo-française)

Alors si demain, l'envie de vous échapper vous tiraille, si la route et l'odeur des épices peuvent également pimenter votre vie, si vous avez envie d'aller à la rencontre de ces deux personnages, pourquoi ne pas vous offrir une escale à l'Ile Maurice.


H.M.S. SIRIUS

C'est au large de Mahébourg, sur la côte est de l'îIe que l'épave du H.M.S. SIRIUS fut découverte en septembre 1964. Le navire repose par 20 mètres de profondeur et la poupe à 30 mètres.


Par Yann VON ARNIM
(paru dans Bulletin of the Australian Institute for Maritime Archaeology)


plans du site des canons du HMS SIRIUS
(Plan de site des canons du H.M.S. SIRIUS)


Canons du SIRIUS
Crédit photo Stéphane NOVICK

En savoir un peu plus sur le SIRIUS


LE SAINT GERAN


(Carte du site du naufrage du SAINT-GERAN)

Vaisseau de la Compagnie des Indes, le navire fut construit à LORIENT en 1737. Le SAINT GERAN était armé de  28 canons. Ce navire fit naufrage le 17 Août 1744 sur la côte nord de l'Ile de France (aujourd'hui ILE MAURICE), ce qui le rendit célébre. Il avait à son bord 149 matelots, 13 passagers et 30 esclaves. L'histoire de ce navire fût immortalisé par la légende de "Paul & Virginie" "tirée du roman" de Bernardin de St-Pierre (1788). Ce nom est tellement connu, que de nombreux établissements et lieux de l'Ile Maurice porte le nom de SAINT GERAN.


(Vu de haut, le site. A droite la barrière de corail)

Neufs rescapés du naufrage ont pu raconter l'histoire...

Le temps etait assez clément et une belle nuit s'annonçait. Point de tempête comme l'écrit Bernardin de Saint-Pierre.  Le capitaine du navire, constatant les conditions météo clémentes décida de "couper court" à travers les ilôts de la zone.... vous imaginez la suite, il talonne sur la barrière de corail  ! Vers 2 heures du matin le commandant et un de ses officiers se rendirent sur le pont puisqu'il faisait beau. Une heure plus tard on entendit, "Terre, terre.....nous sommes perdus". Aussitot, le navire toucha les recifs et une grosse vague vint alors jeter le navire sur les brisants et ce fut la panique générale a bord.....

Alors, que préférez-vous, le roman ou la réalité ?
Quoiqu'il en soit, pour nous plongeur....

Le navire est à honorer d'une visite.


(Ancre vue sur le site du Saint-Géran)
Crédit photo Stéphane NOVICK


SPEAKER - BATEAU PIRATE DE JOHN BOWEN

Le célébre pirate débute sa carrière dans les Caraïbes aux alentours de l’année 1700. Très vite Bowen quitte les Caraïbes et croise le long de la côte de Malabar où il s'empare d'un navire anglais : le " SPEAKER " ou le " Speaking Tumpet ".

John BOWEN croise longuement dans cette zone renommée et y fait commerce avec des marchands peu scrupuleux. On le retrouve plus tard  à Madagascar ou il restera de temps d'amasser une importante fortune.  Ecumant la région, il  s’échoue le 7 janvier 1702 à Maurice, prés le l’embouchure de la Grande Rivière sur le récif de Saint-Thomas.  John BOWEN meurt en 1705 à MAURICE.



Les canons et ancre du SPEAKER
(Crédit photo Stéphane NOVICK)


POUR MIEUX COMPRENDRE ET DECOUVRIR
CES EPAVES EN PHOTOGRAPHIES
Visitez le site du
Mauritius Marine Conservation Society
CLIQUER ICI

Un ami du GRIEME - Stéphane  NOVICK

Vous pouvez rencontrer stéphane dans son établissement, il serait étonnant qu'il ne vous parle pas de plongée sur épaves. Et si vous avez quelques minutes à perdre, n'hésitez pas à lire quelques articles de presse que le maître des lieux appose religieusement sur le mur de son établissement.... sans conteste un amoureux d'épaves !

Stéphane NOVICK

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