(Navires de la 15 VP à quai
au Havre - Le VP15 est le bâtiment de gauche)
Photo extraite de
Seekrieg im Armelkanal de Gunther
Naims
PREAMBULE
Une attaque des MTB (Motor Torpedo Boat - Navire lance-torpilles)
britanniques laisse le VP 1515 à l’agonie devant le village des
Petites Dalles (Commune de Haute-Normandie en
Seine-Maritime).
Nous vous racontions, dans le Tome 1, la mésaventure du Viking 7 ou VP 1501 qui avait été la première victime des MTB sur une attaque du 27 septembre 1943.
Le Rotherbaum, qui subit le même sort à quelques milles nautiques
de là en 1944, devait être le dernier des navires de la 15 VP à
disparaître.
UNE EPAVE
OUBLIEE DANS LES ANNEES 1990
SUITE A UN ACCIDENT DE
PLONGEE
Connue des plongeurs de Fécamp et St Valéry en Caux, cette épave resta pendant une dizaine d’années oubliée suite à un accident. Un chalut bloqué sur l’épave était à l’origine de ce drame et la visibilité, assez médiocre de part la proximité de la côte, faisaient oublier à tous qu’il y avait une épave dans ce secteur.
Pourtant, l’envie de découvrir de nouvelles épaves sur notre côte, l’emportât et un jour de 2000, ce fût pour nous une agréable redécouverte.
(Autre navire de la VP15 au
Havre) - Photo : archives Bieldienst
UN AIR DE
RESSEMBLANCE AVEC DES DIMENSIONS PLUS MODESTES
36,57 m de long pour 7,31 m de large, le VP 1515 est de 10 m plus court que le VP 1501.
Le détail qui nous fît pencher rapidement pour un navire de type VORPOSTENBOOTE fût la découverte du canon de 88 mm. Comme sur l’UJ 1433
(voir Saga Tome 1) et le Viking 7, le canon est situé
sur l’avant du navire et encore à poste sur le Rotherbaum.
Et puis, difficile de confondre le navire avec un autre type lorsque l’on découvre les restes du château et de la passerelle de commandement. La barre à roue est toujours à poste, entièrement recouverte d’œillets de mer blanc, donnant une dimension à cette dernière qu’il était difficile de ne pas immortaliser sur la pellicule.
Source photo ci-dessus : Le VP 1501 ou Wiking 7 - Photo des archives Bieldienst
VISITE
GUIDEE
Il est vrai que les épaves à la côte,
c’est à dire dans la bande des 2 à 3 milles nautiques ne sont visitées que
lorsque la météo est restée, pendant plusieurs jours, calme. L’expérience et les
constats réalisés, d’année en année, nous permettent de dire que les vents de
Nord-est apportent une eau plus claire quand la saison du plancton se termine à
partir de la mi-juin. C’est alors que nous pouvons découvrir ces épaves avec des
visibilités qui parfois avoisinent les 10 à 15 m.
Ce jour là, en l’été 2001, la visibilité était des nôtres, un petit coefficient nous permettait de n’avoir que 20 m d’eau au sable. Arrivés sur le point sondé le plus haut, la proue, nous découvrions le canon qui pointait vers le ciel son fût facilement mesurable. Décamètre en main, nous trouvions les 88 mm qui caractérisent les navires de guerre allemands. Une ancre était encore à poste, mais la deuxième était quelques mètres plus bas au sable. Une fière allure que cette proue encore bien droite !
La contournant par tribord pour trouver une ouverture, nous longions le pont ajouré au travers duquel nous pouvions apercevoir les cales avant. L’une d’entre elle gardait son mystère et il nous fallait allumer nos phares pour y pénétrer et trouver bien rangées en son intérieur, des munitions qui sans aucun doute était du diamètre du canon. De la vaisselle estampillée de la croix allemande jonchait aussi le sol de cette cale.
Il fallait arriver sur la partie centrale de l’épave pour comprendre que la bataille avait été rude pour ce VP 1515. Ajourée de toute part à partir des trois-quart avant, il n‘y avait plus que ce qui ressemblait au poste de pilotage encore debout au centre de l’épave, car c’était bien de ce dernier qu’il s’agissait.
Plusieurs ouverture sur le devant, une porte sur le derrière, et nous voici au commande du VP ! La barre, encore en place, était là pour témoigner de l’authenticité d’un navire. Un pied d’affût, sûrement anti-aérien, était là lui aussi, à même le sable.
Il fallait ensuite être vigilant pour
découvrir ensablée presque entièrement la chaudière, ainsi que les 3 cylindres
du moteur, le classique triple expansion que nous connaissons si bien dans ce
secteur. Mais pas ou peu de trace de la poupe, tout juste un semblant de pale
d’hélice au sable et des restes de membrures qui nous permirent de dessiner
cette nouvelle « re »découverte.
ALORS QUE
RESTE T-IL A DECOUVRIR DE LA 15 VP ?
Basée à Fécamp et au Havre, la 15 VP était de tous les accompagnements des unités importantes de la Kriesgmarine. De ce fait, elle était l’unité la plus exposée. Dix huit de ses navires disparurent durant le conflit de 1939-1945.
A ce jour et d’après les archives de guerre allemande, une unité est encore manquante pour nous : le VP 1507 donné comme perdu le 12 juin 1944. Nous avons notre petite idée sur cette épave et le lieu est certes proche des données archives.
Mais il serait dommage de lever maintenant le voile sur cette nouvelle épave... Nous vous donnons rendez-vous pour découvrir ce récit dans l'un des prochains tomes de la Saga des Epaves de la Côte d'Albatre...
SEQUENCES
PHOTOS
(Reproduction interdite sans autorisation du GRIEME)
CARACTERISTIQUES TECHNIQUES
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BIBLIOGRAPHIE
- A LIRE A VOIR
Mais aussi Seekrieg im Armelkanal de Gunther
Naims
REMERCIEMENTS
Patrick RIARD
La Maison Bildienst de Wilhemshaven
pour les S.Boot et riche en archives des flottilles VP