Génèse de l'association
Le GRIEME est né de la volonté de 12 personnes à vouloir créer une association culturelle se fixant comme objectif de faire connaître, développer et favoriser, par tous les moyens, les activités relatives à la recherche, promotion et valorisation des épaves subaquatiques où qu’elles se situent.
Un certain nombre de ses membres oeuvrait déjà très activement au sein du Comite Départemental de la FFESSM (1) dans la Commission Archéologie du CD 76.
D’autres étaient adhérents de clubs de plongée dans la région rouennaise, comme Les Aquanautes Normands ou le GCOB et enfin le dernier protagoniste était un "Ancien" des Chantiers de Normandie de Grand-Quevilly (76), site de construction navale niché en aval de Rouen.
Naissance du groupe
C’est le projet DEODATA, du nom d’un voilier construit aux Chantiers de Normandie sous le nom de QUEVILLY, qui allait être l’accélérateur de la fondation de notre groupe (Cf fiche épave du Quevilly).
Une sortie «plongée sur épaves » organisée par la Commission Archéologie du CD 76 allait faire se rencontrer une grande partie des membres qui constituèrent le GRIEME d’origine (membres au nombre desquels 3 Présidents sont encore en exercice et que certains appellent "piliers").
Après une journée fort réussie à plonger sur le HMS BERKELEY, les contacts se nouent et au cours d’un échange avec les organisateurs, un défi est lancé « Et vous les Aquanautes, si vous recherchiez le QUEVILLY » ? Sitôt dit, sitôt fait, les investigations démarrent.
Après plusieurs mois d’enquête et de rencontres, nous annonçons fièrement avoir retrouvé la trace du QUEVILLY (DEODATA) quelque part en Mer du Nord.
Qu’à cela ne tienne, il faut maintenant vérifier cette hypothèse. C’est en Septembre 2000, que nous localisons formellement ce trois-mâts barque. Une Expédition en Grande-Bretagne, est « montée », grâce à différents sponsors. Nous nous rendons au large de l’estuaire de la rivière Humber afin de plonger et identifier le QUEVILLY qui repose depuis des années au fond de la Mer du Nord.
Ce voyage, préparé de longue date, est l’occasion de rencontrer et d’intégrer à notre groupe, Frédéric DAVID, auteur du livre « LE QUEVILLY, le dernier pétrolier voilier aux Editions SUTTON ». Avec l’appui logistique des "divers" britanniques, et plus particulièrement de Kévin SMITH, notre groupe "plonge" et identifie formellement l’épave du DEODATA (DEODATA (Don de Dieu) ) et lève définitivement le mystère qui pesait sur sa localisation.
Ainsi se termine de manière particulièrement positive, notre première opération d'envergure.
Premier succès
Fort de ce succès, et dans la perspective d’une autonomie totale vis à vis de nos clubs respectifs et de la FFESSM, nous créons donc le GRIEME (Groupe de Recherche et d’Identification d’Epaves de Manche Est).
La précision géographique de notre association reposant naturellement sur la région d’appartenance des 12 membres fondateurs. Notons, pour le clin d'oeil, que la fin de la déclinaison de l’acronyme G.R.I.E.M.E. peut tout aussi bien se transformer en Méditerranée Est ou pourquoi pas en Monde Entier, aux rêveurs rien d’impossible n'en déplaise à ceux qui estiment que les épaves "leur appartiennent".
En décembre 2000, notre association culturelle, type loi 1901, est désormais officielle. Nous procédons à la rédaction et au dépôt de nos statuts en préfecture de Seine-Maritime.
Ainsi s’ouvre à nous la perspective d’une indépendance totale vis à vis de toute structure associative et/ou fédérale avec laquelle la majorité de nos membres avait des divergences de vue quant à la plongée sur épaves contemporaines.
C’est donc un groupe soudé et très déterminé qui s’engage dans la mise en œuvre des principaux concepts du GRIEME décrits dans nos statuts. En tant qu’amateurs et bénévoles nous érigeons en principe de base la devise suivante « Ne pas se prendre au sérieux tout en étant sérieux et en se faisant plaisir... la règle des 3P prennait doucement forme ».
Dès nos premières réunions, nous découvrons que les têtes « fourmillent » d’idées qui ne demandent qu’à émerger. C’est alors que nous hiérarchisons les réalisations potentielles. Les rôles sont attribués en fonction des envies, des compétences, des disponibilités de chacun. Les projets « pleuvent » ; élaboration de listes d’épaves potentiellement intéressantes, programmation de réunions d’information tous azimuts, démarche vers les médias locaux et nationaux, réalisation d’un site internet vitrine de nos activités, rédaction d’ouvrages sur les épaves, interventions diverses pour le compte d’entreprises, d’autres associations ou de collectivités locales, recherche de partenaires financiers privés ou institutionnels. La liste ne s’arrête plus ! Seule, la limite du temps à consacrer à ce vaste programme, se révèle être un obstacle.
Bien entendu, l'axe majeur du travail de notre groupe s'articulera sur la recherche et l'identification des épaves sur la Côte d'Albâtre.
L'association s'organise
Si nous repartons tous avec une mission et un but, il n’en demeure pas moins que nous ne sommes ni seuls, ni isolés.
En effet, nous décrétons que notre principe de fonctionnement de base sera axé sur l’utilisation d’internet et de la messagerie électronique (Novateur en 2000 ! ). C’est alors que s’engage d’incroyables échanges de courriels qui s’amplifient selon les sujets abordés et la motivation des protagonistes. A ce jour, notre mode d’échange est toujours le même. Gare au « Griemeux » qui ne consulte pas sa messagerie pendant quelques jours !
Suite à nos différentes mésaventures dans les structures respectives antérieures à la création du GRIEME, nous actons un principe de base essentiel au fonctionnement de notre groupe. En effet, tous nos membres sont égaux et disposent des mêmes prérogatives. C’est ainsi que chacun d’entre nous peut se prévaloir du titre et rôle de président et chaque voix compte autant que celle de tout autre membre. Si ce choix peut paraître anecdotique, il place l’ensemble d’entre nous sur un pied d’égalité qui nous paraît essentiel à un fonctionnement harmonieux, motivant et ne laisse ainsi personne « sur le côté ». Bien évidemment, d’un point de vue légal, nous disposons de la constitution administrative ad hoc relative aux exigences de fonctionnement d’une association de type loi 1901. Cette organisation n’est cependant pas celle qui est mise en avant dans notre quotidien.
Le reste de nos statuts s’attachent également à fixer quelques autres règles toutes aussi « particulières » ! Ainsi structuré, c’est avec détermination que le GRIEME se met en mouvement.
Création de notre logo
EMBLEME SYMBOLE ENTRE LA COTE D'ALBATRE, LA MER, LA TERRE ET LES HOMMES
La représentation graphique du logo d'une association est souvent chose délicate à élaborer. Lors de la création de l'association, nous ne disposions pas des moyens financiers suffisant pour confier l'élaboration de notre logo à un professionnel. C'est donc un produit "maison" qui a été conçu.
Nous avons souhaité, à travers le choix de notre identité visuelle, porter la dimension de la Normandie et plus particulièrement de la Seine-Maritime, région d'origine de notre groupe. C'est la Côte d'Albâtre qui a marqué notre ancrage géographique (entre Le Havre et Le Tréport), et plus spécifiquement le port de Dieppe, zone où se sont rencontré la majorité des membres qui allaient créer le GRIEME en 1999.
Le profil de cette zone seino-marine va donc être le support de base pour décliner la première lettre de l'acronyme G.R.I.E.M.E.
Le G représente donc, de manière stylisée, la forme de la côte du Tréport à l'estuaire de la Seine au Havre (voir ci-dessous), dessinant ainsi la première lettre du mot "Groupe" intégrée dans le logo.
Reprenant une composante des armoiries de la cité de Jean Ango pour marquer le lieu de conception de l'association, la sirène apparaissait également comme un élément fédérateur, essentiel, emblématique et représentatif du monde sous-marin, symbole entre autre, des chants maléfiques et séducteurs de ces êtres mythiques qui provoquaient des naufrages.
Ne convenant pas tout à fait à la composition graphique envisagée, c'est vers une sirène du passé que nous nous sommes tourné en reprenant à notre compte le mouvement d'une statue immergée, dans le lac Badersee (Allemagne). Cette sculpture de sirène sur un rocher se trouve à environ 5 m de profondeur. L'objet d'art y a été installé au milieu du 19ème siècle et peut être facilement vu depuis un bateau. La sculpture a contribué de manière significative à la renommée du lac. On dit qu'elle a les traits de Lola Montez, la danseuse légendaire et amante du roi Louis Ier de Bavière.
Il ne suffisait plus que d'apposer quelques lettres pour asseoir définitivement notre dénomination garantissant résolument identification de notre groupe.
Le résultat sera ce premier logo (voir ci-dessus) que nous avons porté pendant de nombreuses années.
A partir de 2013, il nous a semblé opportun d'évoluer vers de nouvelles formes, de nouvelles couleurs, un graphisme légèrement modifié, tout en gardant l'esprit initial de notre image
La déclinaison de l'acronyme G.R.I.E.M.E. (hors la première partie - G) a également été progressivement modifiée pour parvenir à la présentation actuelle.
Les Président(e)s au fil du temps
Les Président(e)s en exercice
François Mathieu (Membre fondateur)
Dominique Mazier (Membre fondateur - Trésorier)
Pascal Cannessant (Membre fondateur)
Jean-Luc Lemaire (Secrétaire)
Claude Potier (Président-Président)
Audrey Patraux
Jean-Claude Vastel
Grégory Panchout
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Souhait d'intégration année 2024 - Ludovic Madelaine - Hervé Bernard
* Prisca Marester (Membre fondateur)
* Hélène Boyenval (Membre fondateur)
* René Tamarelle (Membre fondateur)
* Michel Torché (Membre fondateur)
* Jean-Claude Lacaille (Membre fondateur)
* Frédéric David (Membre fondateur)
* Franck Pinéranda (Membre fondateur)
* Yvon Chartier (Membre fondateur)
* Anthony Lalouelle
* Dominique Resse
* Lionel Flavigny
* Daniel Louvel
* Jean-Yves Archeray
* Nicolas LLorens
* Céline Martin
*Jean Pollaert
* Olivier Fillatre
* Thierry Desprès
* Pierre-Yves Lepage
* Président(e) ayant quitté le GRIEME
(1) Fédération Française d’’Etudes et de Sports Sous-Marins
(2) Département des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines