CALIFORNIAN

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  • Nom : Californian

  • Type : Cargo à Vapeur

  • Nationalité : Américaine

  • Construction : Union Iron Works de San Francisco. Lancé le 12mai 1900

  • Propriétaire : American Hawaïan Co

  • Dimensions : longueur 125.88 m, largeur 15.54 m, tirant d'eau 6.71 m  

  • Tonnage : 5658 tx

  • Motorisation : Machine triple expansion alimentée par 4 chaudières

  • Vitesse : 10 noeuds

  • Naufrage :  22 juin 1918 (saute probablement sur une mine

  • Coordonnées géodésiques : 46° 14' 112 N - 02° 12' 098 W

Le Californian
(Le Californian en navigation)

 

C’est un vapeur construit par Union Iron Works de San Francisco.

             (Gravure du chantier d'Union Iron Works de San Francisco)

 

Gravure du chantier d'Union Iron Works de S.FranciscoLe navire est lancé le 12 mai 1900 pour l’American Hawaïan Co Logo de l'AHC

Ses caracréristiques sont les suivantes :
longueur 125.88 m,
largeur 15.54 m,
tirant d'eau 6.71 m,
tonnage 5658 tx,
vitesse 10 nœuds.
Il est équipé d’une machine à triple expansion alimentée par quatre chaudières.

 Le Californian
(Crédit photo : D.R)                                                                    

 

NB : Ce Californian n'a rien à voir avec celui (image ci-dessous) qui ne répond pas aux appels de détresse du Titanic en avril 1912.

 

Le Californian

(Crédit photo : D.R)

 

Nous vous présentons également, ci-dessous une autre photographie d'un navire portant le nom de Californian et qui ressemble étrangement aux clichés qui sont attestent le navire original.

A vous d'ouvrir l'oeil et de détecter les différences notoires et d'en déduire si ce navire est bien le "même" Californian que celui faisant l'objet de cette fiche.

Vous pouvez Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. que nous ne manquerons pas de publier à cet endroit.

Californian ou pas ?
(Crédit photo : D.R)

 

Le 13 mai 1918 le Californian est réquisitionné et rattaché à la N.O.T.S. (Naval Overseas Transportation Service). Il est placé sous les ordres du capitaine D. Mulman. Il est chargé de charbon, d'huile et de matériels militaires divers : pièces de camions, châssis, roues, radiateurs… et de nombreuses munitions à destination des A.T.F (American Troops in France).

Fin mai il rejoint un convoi au large de New-York en attente de traverser l'Atlantique.

Le 22 juin 1918 à 5 h 05 le convoi "HB" fait route au sud-est dans le golfe de Gascogne. Sa vitesse est de 9.5 nœuds. La formation est constituée de 4 colonnes de 2 bâtiments. Quatre yachts américains et deux canonnières les escortent. Le convoi progresse avec une petite brise de NW et le ciel dégagé.

Le commandant de La Belliqueuse, placée en queue de convoi, aperçoit un des transporteurs qui pique du nez. Il fait amener les chaloupes et se porter à son niveau. Tout l'équipage est transféré sur le Corsair. C’est un escorteur de 1600 tx et 91 m de long. Il est armé de 4 canons de 75 mm. Le commandement est assuré par le capitaine T.A. Kittinger.

A 5 h 32 les hommes retournent à bord afin de faire repartir la machine. La tentative dure 23 minutes. De 8 h 00 à 8 h 30 on espère le remorquer. C’est un nouvel échec. Le Californian s'enfonce proue la première.

A bord du CalifornianLe Californian s'enfonce doucement mais inexorablementLa fin du Californian est procheTout est presque terminé pour le Californian

(Collection de Paul F. Wangerin - 1975)

A 9 h 03 la poupe disparaît. Le convoi reprend sa route vers La Pallice.

La Belliqueuse tente vainement de localiser un éventuel sous-marin mais on conclut que le Californian est victime d'une mine.

L'explosion est passée quasi inaperçue sans bruit ni gerbe d'eau.

 

 

    LA LOCALISATION DE L'EPAVE

46° 14' 112 N - 02° 12' 098 W

Situation du Californian

 

L'EPAVE - LA PLONGEE

Détails du Californian
(Dessin d'Hervé MARSAUD - Reproduction interdite sans l'autorisation de l'auteur) Voir le détails des points intéressants en passant votre souris sur le dessin

 


L'épave est grande, étalée, avec un chargement complexe et de multiples recoins à explorer. Il est impossible de faire le tour en une seule fois.

 

Remontons de la poupe vers la proue. L'arrière du Californian est détruit mais on reconnaît la poupe couchée sur bâbord, la mèche de safran, le secteur de barre et la pièce de manœuvre.

 

Plongeur dans la zone du secteur de barre

(Plongeur sur la zone du secteur de barre)

 

Le gouvernail est enfoncé dans le sable et l'hélice invisible. On trouve à quelques mètres les pales bien alignées d'une hélice de secours.

 

Pour remonter l'épave sans se perdre, il suffit de longer la coque sur bâbord.Presque intacte elle dépasse de 3 à 4 m de haut jusqu'à la proue.

Coque côté tribord

 

Les téméraires peuvent cheminer parmi le chargement en se dirigeant vers la machine. L'arbre de l'hélice est peu visible car il est caché sous un amoncellement de matériels. On y trouve des bossoirs, des treuils, trois grosses roues dentées et un condenseur.

 

La machine est couchée sur tribord. Les têtes de cylindres sont très visibles (voir photos ci-dessous).

Cylindre avant

 

Cylindre arrière

Les 4 chaudières sont serrées, encombrées et bloquées dans la ferraille.

 

Les foyers sont peu visibles: deux vers l'avant et 2 vers l’arrière. Une chaudière auxiliaire de taille plus modeste est posée sur tribord au pied d'un imposant morceau de pont. L’ensemble polychrome est couvert d'alcyons rouges, de cliones et de corynactis.




En poursuivant notre visite on rencontre des membrures de pont, des entrées de cales, des roues dentées, des bossoirs, des caisses d'obus et des pneus et des radiateurs de camions. Deux treuils rompent la monotonie du fatras métallique. C’est le point de départ d’un mât de charge couché sur bâbord. Il s’éloigne de l’épave sur sept ou huit mètres.

Support de canon
(Support de canon situé au delà du milieu de l'épave en direction de la proue)

 

On arrive enfin à la proue. C’est la partie à ne pas manquer. Elle est presque détachée et tombée sur bâbord. Toute la partie avant n’est plus dans l’axe de l’épave. On suppose qu’au moment de l’impact sur le fond elle a subi des efforts qui l’ont orientée sur le côté. Sur le pont les chaînes d'ancre sortent des écubiers. On accède à l’intérieur sans problème car la coque est ajourée et laisse passer la lumière.

Pour bien appréhender une telle épave il est nécessaire de faire plusieurs incursions.


L'étrave du Californian L'étrave du Californian

 

(L'étrave du Californian vu par Pascal Henaff)

 
LE CALIFORNIAN TOUT EN NUANCES


Le mât de charge couché sur babord
(Le mât de charge)

la proue (la proue)

 

 

 

DES FURIEUX DE LA TOLE DU COTE DE L'ATLANTIQUE

Ils révèlent les profondeurs en Vendée et Charente Maritime

 

Hervé MARSAUD et Pascal HENAFFHervé Marsaud, enseignant en arts appliqués, et Pascal Hénaff, Ouest-Francetechnicien de laboratoire, sont deux passionnés de plongée. Ils racontent, dans un livre, soixante histoires des épaves en Vendée et en Charente-Maritime.

 

« En Vendée, les gens ne s'imaginaient pas qu'on pouvait faire de la plongée dans l'Atlantique. De ce fait, le livre de Pascal et Hervé va nous aider à nous faire connaître », s'enthousiasme Gaëtane Bonnaudet (Voir ici la présentation en détail avec le CODEP 85), la présidente du comité départemental des clubs de plongée.

 

Diaporama de présentation Codep 85

De l'île d'Yeu à l'île d'Oléron, les deux plongeurs sont allés dans les profondeurs pour voir l'abondance de la vie naturelle s'ajouter à l'ambiance surnaturelle qui règne dans ces zones peu visitées. Descriptions de quelques épaves.

 

Au commencement était la pêche. Et la pêche se pratiquait avant tout sur l'île d'Yeu. Autour de cette île, les épaves sont disséminées entre 6 et 30 milles nautiques. Les profondeurs varient entre 30 et 65 m, ce qui rend certaines des épaves accessibles aux plongeurs niveau 2 encadrés ou à ceux niveau 3 expérimentés.

 

En été, la visibilité est souvent très bonne et elle peut même être supérieure sur 15 m, à condition que la météo soit favorable en fin de saison.

 

La Vendée, terre des épaves

Passages obligés : Les Sables- d'Olonne d'abord. Ce sont souvent d'imposants bancs de dauphins qui viennent jouer à l'étrave du bateau : « Parfois, c'est l'aileron d'un poisson-lune ou d'une peau bleue que l'on aperçoit...Le Frédéric-Morel a le profil pour faire découvrir aux néophytees le fonctionnement et l'agencement d'un cargo à vapeur », décrivent les auteurs. Ils ajoutent que l'épave est parfaitement conservée et ses faibles dimensions, environ 60 m de long sur 18 m de large, permettent d'en profiter tranquillement. Et les sites sont décrits comme « bio » sur la côte des Sables-d'Olonne.

 

Ensuite une escale sur l'île de Ré, où le guindeau et les chaînes d'ancres se mélangent dans un amas de ferrailles, qui offre un refuge aux crustacés. « La partie avant de l'épave n'est pas riche en vestiges. On y compte trois treuils : un à seulement quelques mètres derrière le guindeau, un autre posé contre la coque tribord, et le troisième plaqué sur l'avant de la chaudière », écrivent les auteurs.

 

Au total, ce sont 60 épaves décrites dans toutes leurs caractéristiques et illustrées par des dessins d'Hervé Marsaud qu'on peut découvrir dans ce livre... Car la Vendée dispose d'un patrimoine riche en épaves principalement dû aux tempêtes et aux deux derniers conflits mondiaux.

 

A la belle saison, l'eau y est très claire et ces sites sont extrêmement poissonneux. Pascal Hénaff et Hervé Marsaud y ont plongé pendant plus de vingt ans. Et le soir de la présentation de leur livre, les deux auteurs ont partagé leur passion avec une centaine d'autres plongeurs et des amis.

 

Bruno SANOGO - 21 juillet 2011

EN SAVOIR PLUS SUR LES EPAVES DE VENDEE & CHARENTE-MARITIME

60 épaves en Vendée et Charente Maritime
Les épaves de Vendée et de Charente Maritime
60 Epaves en Vendée et Charente Maritime


Préface de Jean-Pierre Joncheray
A noter en haut à gauchede l'image de droite : le dessin du Californian

 

REGARDS SUR LES AUTEURS AVEC LE GRIEME

 

Pascal et Hervé sont des amis de longue date. Une passion commune nous a réunis un jour lors d'un colloque sur les épaves contemporaines. Depuis ce jour nos échanges restent toujours aussi agréables, sympathiques et constructifs.

 

Alors pour nous, GRIEME, voir se concrétiser en cette année 2011 un travail de longue haleine de recherches, photographies mais aussi dessins réalisés de «main de maître» mérite d'être salué.

 

C’est donc avec plaisir que nous ajoutons 60 épaves en Vendée et Charente-Maritime à notre bibliothèque et que nous mettons "en ligne", avec l'accord des auteurs, une fiche sur le Californian.

 

A n’en pas douter nos deux compères phosphores probablement déjà sur ce qui pourrait être un Tome 2, suite de ce premier ouvrage.

 

Nous sommes persuadés que l'histoire des épaves est loin d’être terminée et c'est toujours avec un extrême plaisir que notre site souhaite promouvoir les travaux des "fanas de tôle" avec lesquels nous partageons les mêmes valeurs et conceptions.

 

Les colonnes de notre site restent totalement ouvertes à toute personne qui souhaitera mettre en ligne quelques lignes, photographies, dessins de ces "vieilles dames" qui sont notre passion commune.

 

Le Grieme

REMERCIEMENTS - BIBLIOGRAPHIE - A LIRE A VOIR

60 Epaves de Vendée de Charente MaritimeHénaff Marsaud  Jean-Pierre Joncheray

Scaphandre Club Yonnais

Piscine Arago de la Roche sur Yon

Paul F. Wangerin

 

POUR ETRE COMPLET SUR LE CALIFORNIAN

Océans Hors série
Retrouvez des informations sur le Californian
dans le n° 3 Hors série spécial Epaves du magazine Oceans

 

Atlas des épaves

 

 
Fiche du SCY sur le Californian