CORALLINE I

Le Navire
L'Abandon
Le Pillage
Qu'en reste-t-il ?
Presse

  • Nom : Coralline I

  • Type : ancien chalutier reconverti en navire de plongée

  • Nationalité : allemande

  • Construction : bois

  • Propriétaire : copropriétaire : Jean Pierre Mangeot …

  • Motorisation : diesel

  • Naufrage :  échouage suite à panne moteur le 25 février 1988

  • Equipage : 6
  • Coordonnées géodésiques : 49° 53,660 N - 00° 51,242 E

ANNEXE 3 L epave du Coraline echouee

Le Coralline 1 échoué en 1988.

 

 

 

 

 

Le Coralline 1 était à l’origine un chalutier allemand, qui avait pour port d’attache Bremerhaven. Un groupe de plongeurs s'est associé pour le racheter et le transformer en bateau de plaisance, adapté pour la plongée sous-marine.

En ce début d’année 1988, il s’agit de convoyer le bateau jusqu’en Méditerranée (Hyères). C’est lors de l’étape Belgique–Quimper que va se produire l’incident qui débouchera sur l’échouage du navire. L’équipage était composé de trois Allemands et deux Français. Il devait passer la prochaine nuit au port de Fécamp, où il y referait le plein de carburant.

La suite, Jean-Pierre Mangeot, l’un des copropriétaires la raconte : “A quelques milles de la côte, la pression d’huile s’est mise soudainement à baisser. Nous avons d’abord cru à un petit incident, mais elle baissait de plus en plus. Finalement le moteur s’est arrêté. Comme Dieppe était le port le plus proche, nous avons pris contact par radio pour y faire escale et réparer. L’appel a été répercuté aux autorités du CROSS Cherbourg qui ont prévenu la vedette des Affaires maritime Pluvier, qui était dans le secteur. Elle est arrivée sur zone peu de temps après pour récupérer les membres d’équipage.”

Photos des secours :

 

ANNEXE 1 NotreDamedeBonSecoursSNSM80

,Notre-Dame-de-Bon-Secours SNSM.

ANNEXE 2 Gabriel de Dieu remorqueur de Dieppe

Gabriel de Clieu remorqueur de Dieppe.

 

Et c’est là que les choses se sont corsées. Pour l’équipage, il semble que le sauvetage n’ait pas été mené selon un processus normal. Le patron est formel :

“Nous étions à environ deux milles des côtes, il n’y avait aucun danger. Au lieu de récupérer l’équipage, il eut été facile de nous prendre en remorque pour rallier Dieppe.”

N’ayant pu obtenir cette opération, Jean-Pierre Mangeot a aussitôt appelé le service de remorquage de Dieppe pour que son navire soit pris en charge. Là encore, il manifeste sa surprise : “Alors que le remorqueur Gabriel de Clieu était en route pour venir nous chercher, la vedette Pluvier l’a rappelé pour lui dire que ce n’était pas la peine d’aller plus loin, qu’il était trop tard pour intervenir. Or, nous étions encore loin du rivage et l’opération aurait très bien pu se faire...”

Enfin, les sauveteurs de la SNSM se montrent également étonnés devant l’attitude des autorités du Cross face à leur proposition d’assistance : “Nous avons appris par radio que le bateau allemand était en péril. Aussitôt, Cherbourg a répondu le plus laconiquement du monde : “Non, on n’a pas besoin de vous...”

Le chalutier sans équipage a donc été abandonné, livré à lui-même dans une dérive funeste vers la côte.

 

 

 Où est passée la solidarité des gens de mer ?

 

La première nuit de l’échouage ne s’était pas achevée que l’on déplorait déjà quelques disparitions à bord de la Coralline I, elles se renouvelèrent la nuit suivante. L’échouage n’avait pas encore été rendu public, les pirates ont donc écouté les conversations radio des navires et ont accompli leurs méfaits en arrivant par la mer. Leur manège ne serait pas passé inaperçu le long de la côte.

 

Mais le pillage ne s’est ensuite plus arrêté. Non seulement les effets personnels de l’équipage furent volés, mais également tout l’outillage, ainsi que le matériel de sauvetage, de plongée, le canot de survie, les bouteilles et les combinaisons de plongée. Au total pour plus de 100 000 francs de préjudice. La curée s’est même portée sur le matériel de la SNSM qui avait laissé une pompe ayant servi à la vidange de la cale !

Coralline I couchée sur bâbord 9 mois après

Coralline 1 couché sur bâbord 9 mois après l’échouage.

 

Une tentative de déséchouage fut tentée pour remettre le bateau à flot. Sans succès en raison des coefficients de marées pas assez importants. Le temps passant, tout effort devenait vain.

Le Coralline I est donc définitivement resté couché sur son flanc bâbord, la proue vers Saint-Aubin-sur-Mer, livré aux coups de boutoir de la mer qui le désagrègeront.

 

ANNEXE 4CoralineI 9moisapréssonnaufrage

Montage du Coralline I  9 mois après son naufrage

 

 

12 ans plus tard, le bois rongé et disloqué a été emporté par la mer. Il ne subsiste sur le platier rocheux que les grosses pièces métalliques.

Ce Qui Reste du CORALLINE en 2000

Ce qui reste du Coralline I en 2000

 

En janvier 2009, ces vestiges vont trouver pourtant une seconde vie :

 

Profitant du démantèlement de l’épave du chalutier Chrispierre-Dauphin, échoué non loin de là en décembre 2008, l’entreprise MASSIF et Frères de Manneville-ès-Plains qui a été sollicitée, va également enlever les morceaux restants du Coralline I à la demande d’un artiste sculpteur plasticien qui souhaite les récupérer.

Il s’agit d’Arsène qui s’est installé à Saint-Valery-en-Caux sur la zone industrielle. Il transformera ces pièces métalliques,, rongées par des années d’embruns, en œuvres d’art. Cette série d’œuvres qui a trouvée acquéreurs est donc aujourd’hui dispersée sans que l’artiste créateur ne l’ait hélas immortalisée en photos.