GLOIRE A MARIE & CAPITAINE BOYENVAL

 

Le Navire
Naufrage
Le Sauvetage
Epilogue

  • Nom : Gloire-à-Marie

  • Type : Chantiers Navals de l'Ouest -St. Servan Date de lancement  1918

  • Nationalité : française

  • Construction : André et Henry Ledun et Anc.  Établissements Galissard

  • Propriétaire : non renseigné

  • Dimensions : longueur 29,22 m - largeur 7,90 m - creux 3,53 m   

  • Tonnage : 165 tonneaux - net 132

  • Naufrage : (volontaire)  7 novembre 1922 - cause du naufrage : échouage

  • Equipage : 25 hommes, dont le patron Charles Bernard

 

 (Le Notre-Dame des Flots - Harenguier du type du Gloire-à-Marie)

 

 

PREAMBULE

Nous voici de nouveau le long de la côte d'Albâtre, en Manche-Est (76 - Seine Maritime), non loin de Dieppe, pour découvrir l'histoire fatale d'un harenguier fécampois.

Mais au delà de la dramatique destinée du dundee Gloire-à-Marie, navire qui a coulé à quelques encablures des jetées dieppoises, c'est aussi l'histoire du sauvetage mené par les "canotiers de Dieppe".

Courageuses interventions au cours desquelles quatre hommes périrent dont le Capitaine Boyenval qui s'illustra dans le remorquage du Rouen lors de son retour vers Dieppe, après le torpillage de ce navire (voir la fiche sur le Rouen ).

 

PREMICES DU DRAME

 

Le mardi 7 novembre 1922, dans la matinée, le harenguier Gloire-à-Marie de Fécamp, se présente pour entrer dans le port de Dieppe...

Il est près de 12h15... Tout est malheureusement "réuni" pour que se déroule un drame humain, mais aussi, un incroyable élan de solidarité entre gens de mer et ceux restés à terre !

 

Le Duquesne au Tréport (Seine-Maritime)

 Le remorqueur Duquesne - Sur la falaise, Notre-Dame de Bonsecours

 

CHRONOLOGIE DU DRAME - Le Gloire-à-Marie en difficulté

Le mardi 7 novembre à 9 heures, par grosse mer et forte brise d'W-S-W, le harenguier "Gloire-à-Marie" de Fécamp, avec 25 hommes à bord, se présente pour entrer dans le port à la remorque du Duquesne, remorqueur de Dieppe.

Au moment où ce dernier arrive entre les jetées, la remorque casse ! Le harenguier qui, pour faciliter les opérations de remorquage, avait mis bas toutes ses voiles, croyant pouvoir entrer sur son erre, continue sa route.

La brise et le courant lui font manquer l'entrée. Le navire touche le musoir Est, à l'intérieur, et se trouve jeté à la côte, à environ 400 mètres à l'Est de la jetée Est, au pied d'une falaise abrupte d'environ 40 mètres.

La scène a été vue de la terre.

L'ordre d'amener le canot de sauvetage ayant été donné, le Raoul Guérin, embarcation de sauvetage des la Société Centrale de Sauvetage des Naufragés, prend la mer avec à son bord cinq membres de l'armement et quatre volontaires dont Monsieur Léon Boyenval, maître au cabotage, ancien capitaine de remorqueur et Edmond Davray, marin à la pêche.

 

Avertis par les coups de canon réglementaires d'alerte au canot de sauvetage, beaucoup de Dieppois se portèrent sur la jetée Est.

Le Raoul Guérin est désormais sorti du port. Commandé par le patron Giffard, le canot mouille son ancre au vent du harenguier et manoeuvre pour rapprocher sa poupe du Gloire-à-Marie, échoué au pied de la falaise et roulant dangereusement.

A 9h50, le canot de sauvetage se trouvant par le travers et à proximité du harenguier, cinq hommes de ce dernier sautent dans le canot. A ce moment, le câblot casse.

Le patron du canot met aussitôt en route pour aller chercher une autre ancre sur le remorqueur et y embarquer les six marins du Gloire-à-Marie. A deux longueurs sur l'avant du harenguier, le canot reçoit trois fortes lames. La dernière le recouvre complètement. Touchant alors sans doute le fond et subissant une avarie fatale, le canot s'incline sur tribord. Les soupapes d'évacuation ne fonctionnant plus, le canot chavire et ne reparaît plus tandis que, de toutes parts, s'élèvent des cris d'horreur. 15 hommes se trouvent à la mer, roulés par les vagues. Après des efforts surhumains, le courant aidant, 11 d'entre-eux réussissent à gagner le nord de la falaise, exténués et transis de froid.


Qatre hommes ont disparu : le Capitaine Boyenval, Monsieur Davray et deux marins du Gloire-à-Marie, Messieurs Rigne et Tocque.

 

Parmi les nombreux Dieppois qui, massés sur la jetée Est, suivent avec angoisse la succession rapide de ces tragiques évènements, se trouve un homme dont l'ardeur et la vaillance ne peuvent être contenues par aucune considération de prudence.

Le Capitaine au long cours Pichard, voyant  chavirer le canot, s'est précipité entre le pied de la falaise et la mer qui y brise déjà avec violence : il parcourt avec beaucoup de peine les 500 mètres qui le séparent du point où les hommes du canot de sauvetage attérissent. Roulé à chaque instant par la mer, il arrive enfin au but : il les réconforte, les fait monter sur un petit monticule, restes d'un récent éboulement de la falaise que la mer n'atteint pas encore.

Pendant ce temps, un journalier, Gaston Monnier, habitant les "Gobes" (habitations troglodytes de pêcheurs dans les falaises) du Pollet (quartier de Dieppe situé près du port), s'était dès le début, par le bas des falaises, porté à la hauteur du Gloire-à-MarieIl réussit, . Il s'était jeté à l'eau dans l'intention d'établir un va-et-vient entre le bateau et la terre. Après plusieurs tentatives, il réussit à monter à bord du Gloire-à-Marie, mais il ne pu ramener un "bout" à terre, cette tâche étant au dessus des forces humaines.


 

(Les Gobes du Pollet)


D'autre part, sur le haut de la falaise, quelques hommes résolus, dont des membres des équipages des harenguier en relâche dans le port, munis de cordages, ont arraché un poteau télégraphique qu'ils ont disposé en mât de charge au bord de la falaise. Au moyen d'un baril suspendu à un palan, ils hissent quelques hommes épuisés qui étaient réfugiés sur le monticule au pied de la falaise. Parmi eux, le patron du canot de sauvetage qui était sans connaissance et qui reçus les soins dévoués des habitants d'une maison toute proche.

A bord du dundee, la situation devenait de plus en plus critique. Un détachement de douaniers alertés arrivait sur la falaise avec le canon porte-amarre et le matériel de la Société Centrale de Sauvetage des Naufragés.

Le Capitaine des Douanes Drevet, prévenu à 9h30 et qui rentre d'une tournée de nuit sur la côte, prend immédiatement le commandement des opérations. Le lancement des fusées est fortement gêné par le vent violent. Deux fusées manquent leur but. Une troisième fusée va être lancée mais, à ce moment, un baril est filé vers le harenguier ; il est ensuite porté à terre par "un bout" que l'on hisse au haut de la falaise et qui va permettre d'établir un va-et-vient.

Dessin ci-contre exécuté par Léon Gambier, d'après une photo prise par lui.

C'est une opération fort délicate, en raison de la hauteur de la falaise (40 mètres) et des mouvements du point d'appui fixé sur la coque du bateau, constamment heurtée par des lames. Une semblable manoeuvre exige un commandement très sûr et une discipline d'exécution parfaite. Ces deux conditions ont été, de l'avis de tous ceux qui ont suivi cette manoeuvre, entièrement réunies.

A côté du Capitaine des Douanes Drevet, on a signalé le rôle très utile de Monsieur Grosset, Maître de Port.

A 11h50, un solide va-et-vient était établi avec le matériel de Société Centrale de Sauvetage des Naufragés : les opérations se déroulent avec ordre et prirent fin vers 12h30.

19 hommes qui restaient à bord du Gloire-à-Marie furent ainsi ramenés par ce va-et-vient, puis un vingtième, qui n'était autre que le Dieppois Gaston Monnier, fût hissé le dernier après de dramatiques péripéties, un câble s'étant coincé sur le bateau (où personne n'était plus là pour le faire parer) au cours du halage. Monnier se retrouva bloqué dans la bouée-culotte à mi-parcours.

Un courageux patron du Crotoy, Delaby, se fit descendre dans une baille (grand baquet en bois) le long de l'aussière et alla couper le filin qui retenait la bouée-culotte par l'arrière.


Le corps de Léon Boyenval sera retrouvé quelques jours après le drame, non loin de Puys.

 

 


 

 ANALYSE ET CONCLUSIONS A PROPOS DU SAUVETAGE

 

L'armement du canot Raoul Guérin de la Société Centrale de Sauvetage des Naufragés a fait son devoir, jusqu'à la limite du possible, et a parfaitement manoeuvré.

L'équipage comprenait :


Giffard Victor, Chéri, Octave (patron du canot Raoul Guérin de Dieppe)
Toni Auguste, Albert (mécanicien de Dieppe)
Cossard Joseph, Eugène (matelot)
Bruneval Eugène (matelot), qui a été légèrement blessé pendant qu'on le hissait sur la falaise

 

Les volontaires :

Boyenval Léon, Marie, Maurice (capitaine au cabotage) et de Monsieur Davray Edmond, Edouard, Joseph (matelot). Les corps des deux courageux sauveteurs furent retrouvés quelques jours après ce drame, non loin du lieu de la catastrophe


Lefebvre Louis, Eugène (mécanicien de Dieppe), 17 ans qui a embarqué volontairement.
Feuillet Alexandre, Marcel (matelot)
Feron Julien, Etienne (apprenti Mécanicien), 15 ans

Le jeune Feron méritait une mention spéciale. Ce jeune homme était un apprenti qui travaillait ordinairement avec le mécanicien Toni dans un atelier d'ajustage. Quand on est venu chercher Toni, il a voulu suivre son co-équipier. On a vainement tenté de le faire débarquer en raison de son âge. Il est resté à bord et a partagé toutes les épreuves de ce dur sauvetage. Il y a là un exemple de courage et de solidarité professionnelle qui mérite d'être mis en relief.

Les enquêtes furent conclues sans aucune réserve et mirent en lumière les points suivants :

1° Le canot est parti très rapidement, en parfait état de navigabilité. Son moteur a toujours fonctionné normalement.

2° Le patron et l'armement du canot n'ont commis aucune faute de manoeuvre. Ils ont de leur plein gré affronté de grands périls, acceptant à l'avance toutes les conséquences qui pouvaient en résulter.

3° La perte du canot est due au fait qu'il s'est crevé, parce qu'il serait venu trop près de terre. Mais courir ce risque c'était le seul moyen de recueillir les naufragés, c'est à dire de faire son devoir.

 

  DE LA BRAVOURE A L'HUMOUR !

 

Pour sauver l'équipage en détresse, trois marins fécampois, Bertot, Desjardins et Levasseur dit "Le Boer", escaladèrent la falaise et établirent un va-et-vient avec une forte aussière. Pour éviter de se scier le dos avec ce câble, nos trois hommes n'hésitèrent pas à abattre un poteau télégraphique qui se trouvait à proximité. Ainsi les naufragés furent-ils tous sauvés !

Mais, six mois plus tard, les  valeureux sauveteurs étaient assignés devant le tribunal correctionnel du Havre pour bris de bien public. "Le Boer", aussi fort en gueule qu'il l'était en muscles, se tourna alors vers ses collègues et, désignant l'un des juges, s'exclama : "Et si j'y faisais son afé à c't'y là !" (Et si je lui faisais son affaire à celui-la !).

Compréhensif, le tribunal condamna l'armateur du bateau échoué à rembourser le poteau !

 

 

 UN TEMOIGNAGE EMOUVANT PARMI TANT D'AUTRES
Mer Courage - Henri DUMOULIN (Ouest France 1987)

 


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 TOUTE UNE COMMUNAUTE S'EST MOBILISEE 

 

Ce double naufrage (Gloire-à-Marie et Raoul Guérin) a donné lieu à des actes de courage et d'abnégation très méritoires. D'abord les canotiers qui, sans hésitation, ont marché avec une bravoure et une audace qui a coûté la vie à deux d'entre-eux, dont le Capitaine Boyenval, dans un sauvetage des plus périlleux que l'on puisse imaginer.

Les vaillants Monnier et le Capitaine Pichard qui ont risqué leur vie plusieurs fois au cours de ce sauvetage. Puis le courageux Patron Delaby. Sur la falaise, le capitaine des Douanes Drevet activement secondé par le maître de port Grosset et son personnel de la Douane, a fait l'admiration des milliers de spectateurs qui se tenaient sur la jetée, par la discipline, la rapidité et le dévouement avec lesquels le sauvetage a été organisé.

Le chef guetteur Le Rouvreur et le guetteur Kernaonet se sont multipliés pendant tout le sauvetage et ont procédé à un travail délicat et des plus courageux : Kernaonet attaché à une corde que tenait Le Rouvreur arc-bouté sur ses jambes, couché à plat ventre, la moitié du corps en dehors de la falaise, recevait à leur arrivée en haut d'abord les 11 naufragés de l'éboulis, puis les 20 naufragés du dundee qu'une équipe semblable, formée des deux douaniers Gallenne et Jaffre, leur passait en les sortant de la bouée-culotte. Ces quatre sauveteurs ont montré le plus grand courage, car le moindre faux-mouvement brusque d'un des naufragés pouvait les entraîner tous les quatre au bas de la falaise, à la suite de ces malheureux.

Il faut citer les docteurs Picquet de Dieppe et Duguet de Puys qui se sont affairés sans relâche d'un naufragé à l'autre, aidés par l'Abbé Benard, vicaire du Pollet, et les habitants des maisons voisines qui se sont empressés à recevoir dans leurs maisons et leurs propres lits les malheureux naufragés auxquels ils prodiguaient les soins les plus dévoués.

 

Enfin les équipages de tous les bateaux de pêche dans le port.

En un mot, pour rendre justice au dévouement de chacun, il faudrait citer tout le monde car ceux qui dirigeaient les secours ont eu, chaque fois qu'un poste dangereux se présentait, l'embarras du choix parmi les volontaires qui se précipitaient. Voilà, à mes yeux, l'illustration parfaite de la solidarité de toute une communauté d'hommes et de femmes appartenant plus ou moins au même monde ou le côtoyant : celui de la mer et de ses infortunes.

 

Je retiendrais plus particulièrement et personnellement le courage et l'abnégation entière de mon arrière-arrière-grand-oncle, Léon Boyenval, qui, au péril de sa vie, n'a pas hésité un instant à porter secours à ceux du Gloire-à-Marie.

 

 
Léon Boyenval (1873-1922)
 

 

 

LA CARRIERE DU CAPITAINE BOYENVAL

 

 

 

 RECOMPENSES ET HONNEURS

Prix Henri Durand - Médaille Vermeil de la SNCN - Médaille de la Société des Sauveteurs de l'Oise
Médaille d'Honneur d'argent décernée au Capitaine Boyenval

 

CINQUANTE ANS APRES, LES DIEPPOIS N'OUBLIENT RIEN !

Cinquante ans après, en commémoration de cet événement, en souvenir des deux volontaires qui ont perdu la vie dans cette périlleuse tentative de sauvetage et en leur hommage, le Comité de Dieppe de la Société Nationale de Sauvetage en Mer (S.N.S.M.), présidé par Monsieur Broglio qui exerce les fonctions de radio à bord du canot de sauvetage Jean Bouzard, invite tous ceux qui s'intéressent à la vie maritime dieppoise à assister à la messe du dimanche 5 novembre 1972, à 11 heures, à l'église du Pollet qui sera célébrée à la mémoire des victimes du 7 novembre 1922 et des sauveteurs disparus.

 

 

 

A la suite de la messe, une gerbe de fleur sera déposée au cimetière de Janval sur la tombe du Capitaine Boyenval.
Semblable hommage ne pourra être rendu à Monsieur Davray dont la sépulture au cimetière du Pollet a disparu.

 

 

 

 

 SOIXANTE ANS APRES LE CAPITAINE BOYENVAL REPREND LA MER ! HOMMAGE...

Dieppe garde en mémoire la tragédie de 1922 et ce sont les membres de la S.N.S.M. locale, appuyés par les Collectivités Locales, la Chambre de Commerce de Dieppe, la Caisse d'Epargne, l'E.D.F., qui oeuvreront pour que la construction de la vedette "Capitaine Boyenval" devienne une réalité !

 

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 Sources 
  Corsaires d'Ango 

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LE PROJET DEVIENT REALITE

Autrefois, le chevalier faisait bénir ses armes avant de s'en servir pour la défense du droit méconnu ou de la faiblesse des opprimés. Aujourd'hui, fidèle à la tradition de ses pères et obéissant à son sentiment profond, le marin, qu'il soit breton ou normand, gascon ou provençal, n'aura le coeur allègre, fort et armé contre l'hostilité sournoise de la mer qu'après avoir entendu prononcer sur son bateau des paroles de bénédiction et d'espoir.

 

 

 

 

Ainsi, en présence de l'équipage et de la fille de Léon Boyenval (Germaine Lacour), le Père Bernard, curé du Pollet, a béni la vedette "Capitaine Boyenval" en réitérant les paroles sacrées : "Que Dieu vous bénisse tous et vous garde en vie pour toujours".

 

 

   

 

 

 

 

 

Bénédiction par le curé du Pollet (Dieppe). Germaine Lacour, fille du Capitaine Léon Boyenval et marraine de la vedette portant le nom de son père disparu

 

La municipalité de Dieppe honore Germaine Lacour et la mémoire
de Léon Boyenval
ci-contre
(de gauche à droite)
Irénée Bourgois
(Maire de Dieppe)
&
Germaine Lacour


Jean Beaufils
(Adjt au maire) 

 

Le
"Capitaine Boyenval" pavoisé pour la cérémonie officielle

Et 
le "Capitaine Boyenval" retrouve la mer

 A PROPOS DU CAPITAINE BOYENVAL - VU DANS LA PRESSE DIEPPOISE

Actes de bravoure et de courage du Capitaine Boyenval

 

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SEQUENCE PHOTOS

Le Raoul Guérin

Longueur hors tout : 10 m - Longueur entre P.P. : 9,80 m - Largeur au fort : 2,60 m - Creux au milieu : 1,30 m - Tirant d'eau moyen : 0,55 m - Déplacement : 6 tonneaux 800 - Construit à Juvisy par les Chantiers Deperdussin, le canot est en acier du type inchavirable et insubmersible : son insubmersibilité est assurée par son compartimentage serré et par seize caisses à air. Son moteur très robuste lui permet d'atteindre la vitesse de 7 noeuds. Son hélice est particulièrement protégée afin, dans le cas d'un "homme à la mer", de ne blesser personne.

Les "Canotiers" de Dieppe  (Reproduction interdite sans Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.)


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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LE "CAPITAINE BOYENVAL" EN HAUTE CORSE

 

 


C'est en Haute-Corse, à Calvi, que la vedette  "Capitaine Boyenval" poursuivra sa carrière.



La vedette conserve pour un temps le même nom, seul le quartier maritime change, c'est désormais Calvi qui remplace Dieppe. 

 En effet, la vedette effectuera le voyage de Normandie pour rejoindre le Var aux chantiers Naval de La Seyne pour s'y refaire "un santé".

 

Monsieur et Madame Hely (pêcheurs professionnels) assureront la traversée du Var vers Calvi en 1995.

C'est en pleine nuit, vers 3 heures du matin que le "Capitaine Boyenval " accostera en Haute-Corse pour y prendre ses quartiers à la station S.N.S.M. de Calvi.

Débaptisée en 1995, le "Capitaine Boyenval " prendra alors le nom de " Notre-Dame de la Serra ", Sainte Patronne des pêcheurs.

L'ensemble de la grande famille de la S.N.S.M., des amis, des Corses et des autorités locales assisteront à la bénédiction du canot.

 

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 Ainsi, la vedette 123 sera, pendant plusieurs années, le navire principal de la station S.N.S.M. de Calvi, créée le 1er juillet 1990 sous l'impulsion de Monsieur et Madame Hely.


En 2008, la "123" cédera sa place à une nouvelle unité mais ce n'est pas pour autant qu'elle prendra une retraite paisible ! En effet, le canot viendra remplacer le "Boston" de la station de Cargèse pour continuer à remplir sa mission, celle que le Capitaine Léon Boyenval a poussé jusqu'à l'extrême, à savoir porter secours à son prochain.

 REMERCIEMENTS

Avec la complicité des Corsaires d'Ango et de la famille du capitaine Boyenval
Jack Daussy et Etienne Bernet
Le Fond ancien de la bibliothèque Jean Renoir de Dieppe
La S.N.S.M. de Dieppe et tout particulièrement Mme Lemoine pour son aide précieuse
Frédéric David
M. et Mme Hely Roland - Station S.N.S.M. de Calvi (Hte Corse)

 

BIBLIOGRAPHIE - A LIRE A VOIR

Cf. Ouvrage collectif, Dieppe. Édition Alan Sutton, Joué-les-Tours, 1999
Cf. William Morgan, Les harenguiers de Fécamp. 2. La pêche, au temps de la voile,
Chasse-Marée n° 43 - Douarnenez, sept. 1989 (p. 20)
Connaissance de Dieppe et de sa région Les Infos Dieppoises Hors série Juin 2005
Sauveteurs de Normandie - Michel Giard aux Editions Charles Corlet
Les Amis du Vieux Dieppe - 1960 avec André Vercnocke
Histoire de la pêche au Pollet de 1860 à nos jours d'Eric Tavernier
Vie, Misère et malheurs du monde maritime de Dieppe Fécamp et environs de Francis Gueho

 

 A LA MEMOIRE DE MON ARRIERE-ARRIERE-GRAND-ONCLE
A MES PARENTS,
MA FAMILLE
MERCI A TOI RENE


Hélène Boyenval (arrière-arrière-petite-nièce du Capitaine Boyenval)

 

 

 

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