Marine & Artillerie FAHRPRAHME

navire
Plongée
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MARINE FAHRPRAHME & ARTILLERIE FAHRPRAHME

 

A lire absolument : Le Groner

S'il est des épaves que l'on peut identifier relativement facilement en fonction de leurs formes, leurs dimensions, leur armement, certains vestiges, voire certaines cargaisons, il en est d'autre que l'on ne peut malheureusement que classer dans des catégories types.    

C'est le cas des MFP (Marine FahrPrähme) et AFP (Artillerie FahrPrähme) : Il s'agit de barges lourdement équipées et armées qui, pendant la Seconde Guerre mondiale, ont fait leur apparition au sein de l'armée du IIIème Reich.    

Plusieurs d'entre elles sont très ressemblantes. En plongée, les distinctions sont peu aisées car on les découvre souvent retournées, la quille en l'air !  

Comprendre le pourquoi de ces quilles en l'air !    


Ci-contre : Sources du dessin - GRONER Livre des flottes allemandes de combat.  

 

 

MARINE FAHRPRAHME & ARTILLERIE FAHRPRAHMEN ?
POUR MIEUX COMPRENDRE
   Source : MILITARIA magazine hors serie numero 72
   "6 JUIN 1944 La bataille des plages" de Yves BUFFETAUT

Dessins Jean RESTAYN     

 

 


MARINE & ARTILLERIE FAHRPRAHME...
UN PEU D'HISTOIRE 

Il y a beaucoup de MFP coulées en Manche dont une grosse quantité dans des eaux peu profondes, proches de notre littoral et même à la côte pour certaines. Beaucoup d'attaques se sont faites par les airs car ces lourdes barges étaient sous-motorisées et représentaient des proies faciles pour l'aviation alliée. Le fait que les MFP coulées et répertoriées sur nos côtes soient retournées est tout à fait compréhensible. Les MFP n'étaient pas stables à cause d'une très grande protection blindée sur leur pont qui n'était pas favorable à leur centre de gravité.

Vu d'ensemble d'un A.F.

Croquis de l'A.F.13 par Yvon CHARTIER - G.R.I.E.M.E.

Elles avaient un tirant d'eau très faible et lorsqu'un avion larguait une bombe à proximité, les mouvements d'eau pouvaient les renverser.

C'est ainsi que celles connues à ce jour se retrouvent la coque en l'air et le pont ensablé. Il est donc difficile d'extirper quoique ce soit comme renseignement précis pour certifier leur identité.

Néanmoins, il est une de ces barges dont l'histoire est maintenant mieux connue, puisque racontée dans un petit ouvrage bien sympathique s'intitulant la SAGA DES EPAVES DE LA COTE D'ALBATRE. Il s'agit de l'AF 13, plus connue sous le nom "d'Epave au champagne".

C'est notamment grâce aux plongeurs du club de Cany Barville - 76 (à l'époque le C.S.C.), que l'identité précise de l'une de ces barges a été annoncée en 1999. En voici l'histoire telle que vous pouvez la lire dans l'ouvrage cité.

 

ENTRE VEULES-LES-ROSES & ST VALERY EN CAUX... UNE EPAVE QUI A DE LA BOUTEILLE ! 

 

A 5,6 milles, dans le nord-est de Saint-Valery-en-Caux, par une trentaine de mètres de fond, dort un navire coulé lors du dernier conflit mondial.

En 1993, le chasseur de mines Pégase de la Marine Nationale menait les premières investigations sur l'épave. Depuis, les plongeurs de Cany et de Paluel ont multiplié les observations.

Une foule d'objets intéressants a été découverte à bord. Un inventaire à la Prévert d'objets hétéroclites qui attestent pour la plupart que le navire arborait une croix gammée lorsqu'il a coulé devant les côtes cauchoises. Un gant en caoutchouc orné de cette croix, une robinetterie de bouteille de gilet de sauvetage avec un insigne identique, une épinglette avec l'aigle allemand ne laissent aucun doute sur l'origine de l'épave.

Mais ce ne sont pas les seuls objets intéressants remontés du fond : des couverts de table, une caissette de billets (belges et français), un lavabo, des assiettes de fabrication française. Au fil des plongées sur l'épave, tout cela est peu à peu sorti de l'oubli.

 

A BORD DE L'EPAVE AU CHAMPAGNE... DES BOUTEILLES DE 1937 

La découverte la plus surprenante réalisée lors de ces plongées est constituée par un lot de bouteilles de champagne. Six au total qui sont remontées à la lumière. A l'occasion de la 300ème immersion d'un plongeur, l'un des bouchons a sauté ! Opportunité qui a permis de découvrir la marque et le millésime : Mercier, récolte de 1937. Décision fut alors prise d'envoyer deux des bouteilles chez le producteur. Après analyse, l'une n'était plus consommable, l'autre laissa échapper de fines bulles, un nez de café avec une note d'amandes grillées. Un vin jugé très dégustable par le chef de cave. Ce fut le verdict des oenologues maison qui renvoyèrent même six magnums en guise de remerciement pour la trouvaille.

AF 46 (semblable à l'AF13) devant Fécamp    

AMERS - CONDITIONS DE PLONGEES - INFOS DIVERSES 

Localisation

Cette épave, muni d'un bon GPS et d'un sondeur, vous pouvez la trouver dans le nord-est de Saint-Valéry-en-Caux, aux coordonnées Euro 50 suivantes : 49° 57'76 N - 00° 45'30 E

Son accroche n'est pas des plus facile si vous la prenez sur l'avant qui est retourné et bien profilé. Par contre l'arrière, où la barge a été impactée, les dégâts plus conséquents permettent d'accrocher un bout de tôle plus facilement.

Alors à vous de jouer, et à bientôt pour d'autres aventures sous-marines sur ces barges allemandes, dont d'autres carcasses vous attendent du côté de Dieppe de Fécamp, des Grandes-Dalles et des Petites-Dalles, mais aussi prés d'Yport et pourquoi pas du Havre.

 

Repères bibliographiques

Retrouvez l'A.F. 13 dans "La Saga des Epaves de la Côte d'Albâtre"
Edité par le GRIEME, en vente par correspondance sur notre site internet


Avec qui plonger sur cette épave ? SVPCA  de Saint-Valéry-en-Caux, mais aussi de nombreux clubs hauts-normands dont vous pouvez trouver les corrdonées sur le site de la FFESSM.