LA PUISSANTE
- Nom : La Puissante
- Type : Gabare
- Nationalité : Française
- Construction : Non Renseigné
- Propriétaire : Non Renseigné
- Dimensions : Non Renseigné
- Tonnage : Non Renseigné
- Motorisation : Non Renseigné
- Vitesse : Non Renseigné
- Armement : Non Renseigné
- Naufrage : Non Renseigné
- Coordonnées géodésiques : Non Renseigné
LA PUISSANTE
L'histoire d'un navire de servitude sans importance
A côté des grandes unités, Strasbourg, Bretagne, Dunkerque, Volta, Provence, Commandant Teste, Mogador, Terrible, Kersaint, Lynx, la gabare Puissante, les citernes Fraîche et Torrent et des remorqueurs assuraient la servitude.
Après l'attaque surprise de la flotte anglaise, la gabare participe d'abord au sauvetage des rescapés de la Bretagne, chavirée sur tribord à 16 h 09. Peu après, elle sort du port pour remorquer le contre-torpilleur Mogador en flamme qui vient d'être gravement endommagé par un obus de 380 mm britannique, arrière détruit. C'est devant les Bains-de-la-Reine que la Puissante va dégager le Mogador qui risque de couler dans la passe. A 17 h 40, elle l'ancre par petit fond, puis combat l'incendie qui est maîtrisé vers 21 h 30.
A noter que la Puissante sera présente lors de "l'Opération Torch" le 8 novembre 1942.
La Puissante reste en Afrique du Nord, le plus souvent à Bizerte ou en Tunisie et détachée à Mers-el-Kébir. Le 23 septembre 1959, elle est mise en réserve à Bizerte, rentre par ses propres moyens à Toulon en 1960, où elle est placée en réserve spéciale "B", le 10 janvier 1961.Condamnée, radiée et débaptisée le 2 avril 1962, elle devient coquen° Q 313.
Elle est alors utilisée comme cible par le 3ème région maritime et sera coulée le 17 avril 1964 aux points suivants 43°02'90 N - 06°28'20 E, par un sous-marin de type Doris.
La carrière de La Puissante n'est pas particuièrement passionnante et fut celle de tous les batiments de servitude. En gros, ses missions essentielles se résumaient à du transport dans différentes bases. Néanmoins, on la retrouve le 3 juillet 1940 à Mers-El-Kébir, où elle va subir le bombardement anglais : dès le matin, les nouvelles de l'armistice et de la démobilisation avaient entraîné une atmosphère de détente et de relaxation et, dans toute la rade, pique-nique, joutes nautiques et excursions avaient été organisés pour occuper les équipages. Personne n'envisageait la moindre attaque venant du large.
LOCALISATION
La Puissante repose au nord de l'île du Levant. Ce rivage nord est en général difficile d'accès. Aujourd'hui, mouillage, pêche et plongée sont interdits à moins de 200 m de la côte. En effet, le site est à proximité d'une zone militaire.Le CELM (Centre d'Essai de Lancement de Missiles) est implanté sur l'île.
Ses principales missions consistent à effectuer des tirs et des essais en vol de missiles stratégiques pour la force de dissuasion, des tirs et des essais pour les systèmes d'armes conventionnels (missiles, torpilles, drones et autres munitions) en milieu aérien, terrestre, marin et sous-marin.
Le centre permet également l'entraînement des forces armées avec mise en oeuvre de missiles réels.
LA PLONGEE
C'est lors de la seconde édition (Juin 2008) de notre stage annuel épaves en Méditerranée que le GRIEME a "plongé" cette petite épave très photogénique.
Nous tenons tout particulièrement à remercier la Préfecture Maritime du Var, l'ensemble des autorités militaires de Toulon, la Marine Nationale et les Service Jeunesse et Sports de Haute-Normandie et du Var pour nous avoir accordé les autorisations nécessaires et obligatoires pour découvrir cette gabare située dans une zone réglementée.
La gabare a coulé proue vers l'ouest et les restes s'étendent sur 60 à 70 m. Seul le quart ou le tiers arrière est en bon état. Penché légérement sur babord, il conserve sa forme, avec un énorme gouvernail, une belle hélice en bronze et la poupe caractéristiques des gabare.
L'étrave, tout aussi caractéristique que l'étambot ; tient encore droite malgré l'état de destruction de l'ensemble.
On observe, plus vers l'avant, une cassure suivie de l'enchevêtrement de tôles, de grosses portions de coque, de mâts, de ponts et de cables. Toute cette grosse partie centrale avant est disloquée. un mât est couché sur le sol, un autre reste debout incliné à 45°. Peu après le naufrage, ces mâts dépassaient hors de l'eau.
Il est difficile de pénétrer dans la coque car celle-ci s'est affaissée et les passages sont rares. Les vestiges ont été dépouillés de tous les accessoires et ornements, ôtés avant le naufrage.
L'épave qui surplombe un beau fond de sable grossier n'est pas très vivante : peu de poissons et de rares algues. Les posidonies sont malgré tout bien présentes. D'ailleurs vous y trouverez vers l'avant une ancre de belle taille noyée dans une prairie verte. Il suffit de suivre la chaine qui est au sol. A signaler également une ancre à l'arrière à retrouver également en suivant la chaine. Ces deux ancres sont différentes l'une de l'autre, l'une simple, l'autre double.
REMERCIEMENTS
Portrait d'Epaves (Jean-Pierre Joncheray) Urs Brunner pour son dessin Collection Roger Gauthier René dit Totone La Préfecture Maritime du Var L'ensemble des autorités militaires de Toulon La Marine Nationale Jeunesse et Sports Haute-Normandie et Var Alain dit "Bob" de chez Subplongée