VILLE DE GRASSE

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Le Ville de Marseille entre en collision avec le Ville de Grasse La Ville de Grasse entre en collision avec la Ville de Marseille

 

 

HISTOIRE

 

Le naufrage du Ville de Grasse est l’un des plus connu, malgré les 135 années qui nous séparent de lui. D’abord, parce que le n om est joli, et laisse augurer une belle plongée sur un navire plein de légendes. Ensuite, parce que J.Y Cousteau, dans « Le Monde du Silence », et de P.  TAILLEZ, dans « Plongées sans câbles », en ont parlé, renforçant ces légendes.

En réalité, que sait-on de cette catastrophe ? Les sources sont rares : journaux (Union du Var, Avenir de Nice,  République, Toulonnais), et archives du port de Toulon, où l’on peut trouver le «Fond Davin».

Emmanuel DAVIN était Ingénieur Mécanique Principal de la Marine Nationale. En 1907, il avait déjà plongé en scaphandre, et connaissait bien le dossier des épaves. Depuis sa retraite, en 1934, il consacra ses jours à des recherches sur l’histoire de la Marine et sur celle de la Provence. Parmi de nombreux dossiers, il a laissé une dizaine de pages sur la Ville de Grasse.

Si une plongée sur son épave laisse une excellente impression, la Ville de Grasse possède une histoire autrement plus intéressante, car c’est toute l’épopée des débuts de la vapeur qu’évoquent ces restes engloutis. Parallèlement au Panama, témoin des premières applications de ce mode de propulsion dans la marine de guerre, la Ville de Grasse figure parmi les tous premiers bâtiments commerciaux à vapeur.

En effet, avant 1815, 43 navires à vapeur existaient déjà, dont 28 anglais, aucun français. Entre 1816 et  1819, deux navires à vapeur français sur 50 au total. 

C’est en 1818 que le premier navire à vapeur entre dans le port de Marseille. C’est le sarde Fernando, et  ainsi de suite :

De 1820 à 1830, 24 navires français sur 175,

De 1830 à 1840, 101 navires français sur 375,

De 1840 à 1850, 77 navires français sur 594 dont 416 anglais !

Ces quelques chiffres situent bien l’importance  de notre flotte de commerce en 1848, année où fût lancée, aux Chantiers de La Seyne, la Ville de Grasse, en même temps  que quelques ancêtres, qui avaient pour  noms Flandres, Ariel, Glaneuse, Mercator etc...

La Ville de Grasse, petit paquebot de fer, moderne, luxueux même, mû par deux roues à aubes entraînées par une machine à vapeur de 70 CV, possédait une longue cheminée de cuivre et trois mâts. Si sa jauge, 150 Tx brut et 75 Tx net, est connue, sa longueur ne l'est pas. Par comparaison avec des vapeurs contemporains identiques, on peut l'estimer à une quarantaine de mètres. Le navire appartenait à la Société Grasse- Cannes  (d'autres documents indiquent : L'Union de Grasse) qui l'utilisait sur le parcours Marseille-Cannes-Nice.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

 

LE NAUFRAGE

Le Ville de Grasse vu par Dany LORIDON (Aquarelle de Dany LORIDON - Toute reproduction interdite sans autorisation)

Le 15 novembre 1851, en fin de journée, ce navire part de Marseille avec 54 passagers et un chargement considérable, sur lequel nous reviendrons. Le commandant , Capitaine Gazan, est secondé par le Capitaine Allies.

Plusieurs heures plus tôt était parti le Nantes et le Bordeaux de la compagnie Fraissinet, qui se rendait à Nice. Plus rapide, la Ville de Grasse rattrape insensiblement ce dernier. A la hauteur des îles d'Hyères, elle s'engage dans la "petite passe" qui sépare Porquerolles de Giens, probablement pour regagner l'avance qu'avait sur elle le Nantes et Bordeaux, qui, selon l'usage, passait au large des Iles.

Mais, vers 3 heures du matin, la Ville de Grasse rencontre dans le détroit  un autre vapeur à roues de 120 Cv, la Ville de Marseille, de la maison André et Abeille, de Marseille, capitaine Combes et second Bousquet. Le Capitaine Allies, de veille, tente de se rapprocher au maximum de la côte, mais les deux navires entrent en collision à 200 mètres environ à l'Ouest du phare du grand Ribaud. L'étrave de la Ville de Marseille coupe la Ville de Grasse en deux et le malheureux navire coule presque aussitôt.

Il est 4 heures du matin, le 16 novembre 1851, et la pluie tombe. De la Ville de Grasse quelques canots sont jetés à l'eau ; la Ville de Marseille, en grand danger de couler elle aussi, recueille quelques naufragés.

Heureusement le Nantes et le Bordeaux aperçoivent le naufrage et peuvent stationner sur les lieux tandis que la Ville de Marseille repart à toute vapeur, pompes en action. Les avaries ne doivent pas êtres très importantes, puisqu'il peut regagner Marseille sans réparations à Toulon. La frégate Uranie participe aussi au sauvetage.

 
 
 


(La Ville de Bordeaux qui participa activement au sauvetage)

Sur 54 passagers, 23 seront sauvés.

Dans le jugement du tribunal de Toulon, il n'est mentionné que 10 à 12 victimes. Certains rescapés ont pu regagner la côte par leur propres moyens, ou être sauvés sans que la nouvelle ait été divulguée aussitôt. 15 de ces passagers ont été recueillis pas le Nantes et le Bordeaux. On cite le cas de deux jeunes anglaises de 15 et 18 ans, sauvées à la nage, qui perdirent leur frère de 22 ans et leur mère, ou celui de deux dames retirées vivantes de l'eau, mais mortes de "saisissement" sur le navire sauveteur.

Mais les pertes en vies humaines ne sont pas les seules. Le navire transportait aussi 85 tonneaux de marchandises de grand prix, entièrement perdues : il y avait des étoffes, des tissus de tulle, des denrées coloniales, de l'huile et, surtout, 30.000 ou 35.000 francs-or contenus dans des "groups" (sacs cachetés). Au taux de l'époque, cela représenterait 1.500 à 1.800 louis d'or. En outre, les passagers, de classe élevée, portaient des bijoux, que l'on a parfois retrouvés sur les cadavres. Si l'on ajoute les effets des voyageurs, la perte de la cargaison pouvait s'estimer à 4 ou 500.000 francs. Et, de là, naît la légende du trésor en or de la Ville de Grasse. nous y reviendrons après avoir évoqué l'épilogue administratif et juridique du drame.

L'émotion suscitée à Grasse par le naufrage fut extrême. A cette époque, Grasse était une grande ville prospère qui vivait, non seulement de ses parfums, mais aussi de ses carrières, tuileries, tanneries, filatures, distilleries. Elle tirait profit de l'achèvement de la route Cannes-Dignes, en 1845, et était devenue, depuis l'an VIII, chef-lieu d'arrondissement. Son port de commerce, Cannes, venait juste après Marseille, Port-de-Bouc,  Toulon et Hyères, et avant Saint-Raphaël ou Golf-Juan. 

 

La perte du navire fut un "coup dur" pur la région. Mais, bientôt, d'autres soucis surgirent : le coup d'état du 2 décembre, qui amena le Second Empire, suivi de l'insurrection de toute une région proche, entre Aups, Le Luc, Cuers, et de l'expédition militaire contre les rebelles.

Le 2 décembre 1851, le chef de service de la Marine à Marseille propose au Ministre de suspendre de son commandement  le Capitaine Combes pour une durée de six mois.   - Le 16 janvier 1852 le Maitre de Cabotage Hilaire Benoit, commandant le Nantes et Bordeaux est inscrit au tableau pour la Légion d'Honneur, et 16 matelots sont médaillés ou félicités

  - Le 10 août 1852, le  tribunal de Toulon rend son verdict dans cette affaire : Bousquet, second de la Ville de Marseille , et Allies, second de la Ville de Grasse, sont condamnés respectivement à 30 jours et 15 jours de prison, 50 et 25 francs d'amende. Le tribunal d'appel de Draguignan, le 19 octobre 1852 modifie à peine le jugement : les deux seconds sont condamnés chacun à 15 jours d'emprisonnement.

Pendant plus d'un siècle, on reparlera du chargement d'or de la Ville de Grasse, confondue , en tant qu'épave avec le Michel Say (en réalité Michel C). Là encore, lorsqu'une histoire étrange concerne un navire mystérieux, il suffit de relire le "Monde du Silence" :

"Un jour, à Hyères, dans un bistrot du front de mer, nous entendîmes raconter une histoire d'épaves qui nous fit dresser les oreilles : "Il y a de cela des années", disait un pêcheur, "deux bateaux à roues entrèrent en collision entre Ribaud et Porquerolles et coulèrent en eau profonde. L'un  d'eux transportait de l'or. Un entrepreneur de sauvetage essaya de dégager l'épave. Le gouvernement prêta deux navires de guerre pour retourner le navire, mais sans résultat. Il gît la quille en l'air. Aucun scaphandrier n'ose s'en approcher depuis que l'un d'eux rencontra un congre monstrueux dans la cheminée. Demandez à Michel Mavepointis il y a travaillé". C'était l'histoire classique : navire retourné, mais dont le seul accès était une cheminée gardée par un monstre qui veillait sur l'or. Michel Mavrepointis était une de nos vieilles connaissances, nous lui rendîmes visite à son café favori. Petit, trapu vêtu comme un travailleur retiré des affaires, le vieux scaphandrier nous reçut à bras ouverts : nous étions son meilleur auditoire. Pour nous, Michel symbolisait l'honorable profession de scaphandrier.

Il accepta un Pastis, qu'il prépara et dégusta en connaisseur. "Les deux navires que vous cherchez,  dit-il, n'ont rien de commun. Le premier est le Michel Say, un grand cargo de cent mètres de long, coulé il y a cinquante sans. L'autre, la Ville de Grasse est un bateau à roues, coupé en deux par la Ville de Marseille, en 1880. La Ville de Grasse transportait des émigrants italiens et mille sept cent cinquante pièces d'or. Il y eut cinquante trois victimes. La proue est à quarante -six mètres de fond et l'arrière à cinquante-cinq mètres".

Ce texte prouve que les scaphandriers n'ignoraient rien de la Ville de Grasse, même si quelques détails (date du naufrage, nombre de victimes) sont inexacts. Ce qui reste troublant, c'est la précision dans le compte des louis d'or : peut-être un scaphandrier chercheur de trésor, les ayant découvert a-t-il été trop bavard ?

En admettant que le trésor existe et que personne ne l'ai encore sorti de la vase, bonne chance à qui voudrait le retrouver !

Pour couper court à d'étranges suppositions, matérialisées par un article publié à ce sujet dans le journal de Toulon, "République", du 6 février 1958, la Préfecture Maritime de la IIIè Région a transmis le communiqué suivant à la presse : "Dans le cadre de l'entraînement normal des plongeurs de l'équipe d'intervention du GERS, une plongée a été faite le 5 février 1958  sur l'épave du transport Ville de Grasse, reposant vers 50 m de fond, devant l'île Ribaud. La position de l'épave est connue depuis longtemps, celle-ci a été atteinte sans difficulté au cours d'une plongée d'entraînement. Seules restent visibles les machines et les carcasses métalliques de deux roues à aubes, et rien n'est récupérable à première vue. Ces plongées n'ont pas pour objet de récupérer un trésor problématique. Pour les 1.750 louis d'or, l'affirmation ne repose sur aucun fondement".

Cannes au milieu du XIXè siècle Cannes au milieu du XIXè siècle.
Au premier plan, peut-être la Ville de Grasse
Collection Musée de la Marine

 

 EPAVE DE NOS JOURS

 

De nos jours, le navire ayant été littéralement coupé en deux tronçons, ceux-ci gisent, à 100 mètres l'un de l'autre, à des profondeurs légèrement différentes. La partie considérée comme "avant" est dans le Sud, Sud-Ouest de la partie "arrière". L'enseignure Sud-Est est facile : la mire de Porquerolles est alignée sur la balise de la Jeaune-Garde. Vers le nord , il faut connaître une maison dite "Maison de l'Anglais", murs clairs, fenêtre marron, cyprès. Cette maison est alignée sur l'extrémité Ouest du grand Ribaud (non compris le petit îlot qui le prolonge).

L'avant est très envasé, très délabré aussi. Tout au plus une hauteur de 2 à 3 mètres de tôles dépasse de la vase. Même à 50 mètres de profondeur, le tour de cette portion d'épave est rapidement bouclé.

L'arrière est plus intéressant : par 49 mètres de profondeur, une sorte de monument historique qui sera peut-être un jour remonté partiellement, et exposé dans un musée : le système propulsif de la Ville de Grasse est une authentique antiquité.

Deux grandes roues à aubes,  qui ont perdu leurs palettes, encore entières, bien droites encadrent une coque en très mauvais état. Ces roues sont reliées par un arbre massif, sorte de gros vilebrequin sur lequel agit un ensemble de bielles et pistons difficile à  décrire en une ou plusieurs plongées seulement. Juste à côté, la chaudière, semble t-il. Il serait passionnant de perdre quelque temps à détailler ces organes moteurs. L'ensemble impressionne et mérite la plongée. Le sommet de l'épave se trouve environ à 44 mètres de profondeur. Quelques parois verticales couvertes de brèches entourent une étendue centrale de sable  mêlé à quelques débris méconnaissables. Les flancs de la Ville de Grasse ne pourront contenir encore longtemps ce sédiment, et dans un autre siècle, tout aura disparu. Le sable est particulièrement consistant dedans et autour du bâtiment, et il conseillé de creuser avec beaucoup d'énergie pour retrouver le trésor de pièces d'argent et d'or dont personne ne connaît l'emplacement exact.

Une particularité surprenante : le navire est coupé net dans sa partie centrale, juste à côté des chaudières, cisaillé par l'étrave de la Ville de Marseille. A cette coupure, les restes métalliques conservent encore belle allure, tandis que l'autre extrémité, bien plus ensablée, n'a plus l'aspect d'un navire.

Les deux moitiés du vapeur reposent sur un sable vaseux, mêlé de débris végétaux, recouvert de détritus modernes : câbles, tôles, tonneaux et aussi des vestiges antiques : de nombreuses amphores isolées y ont été découvertes. Le courant atteint et dépasse souvent un nœud , ce qui est habituel dans la passe. L'envasement plus rapide de la partie arrière en est la conséquence.

 

LE TRESOR DU VILLE DE GRASSE
LEGENDE OU REALITE ?

 Inscriptions sur les plombs de sac des Douanes
Note sur lea Ville de Grasse par François Carrazé


Sceaux de plomb à la marque des douanes de Marseille

Plombs de douane

 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

 

ACCES SITE DE PLONGEE

 

Plan de situation du Ville de Grasse et du Michel C

Comme le Michel C, la Ville de Grasse est accessible principalement de la Tour Fondue (Presqu'île de Giens). Il est également possible d"effectuer une mise à l'eau au petit port du Niel. De l'autre côté de la prequ'île, la Madrague vous offre également une possibilité de de mise à l'eau et un peu plus loin, Carqueiranne pourra faire également une base de départ.


Bien évidemment, de nombreux club de plongée vous emmène directement sur le site du Ville de Grasse.  

LA PLONGEE

Tout d'abord, il convient de rappeler que la Ville de Grasse repose à une cinquantaine de mètres environ, donc il convient d'être prudent et de s'assurer de bonnes conditions pour "plonger" cette épave. La dimension modeste de cette épave limite le déplacement au fond sauf si vous envisagez d'effectuer dans la même immersion, Ville de Grasse et Michel C. Dans ce cas, nous vous recommandons vivement de respecter les conditions évoquées sur la fiche du Michel C.

D'un point de vue ambiance et photographique, la Ville de Grasse  figure parmi les plus belles plongées du Var.

L'épave se décompose en deux parties distinctes. Un petit tronçon très décevant, et un second sur la partie principale, la plus connue. Le vapeur est réduit à sa plus simple expression : deux roues à aubes entières (mais sans palettes) entourent une superbe machine "préhistorique" qui vaut absolument le coup d'oeil. Des morceaux de tôles jonchent encore le fond ici et là... en regardant bien, vous verrez de la ferraille dépasser du sable.

Le vilebrequin énorme et du plus grand intérêt historique pour ceux qui se passionnent à l'archéologie navale et à la photographie (se reporter au chapitre histoire).

Point de cheminée, pas de pont tout cela à bel est bien disparu. Par contre, les membrures, maintenant un bordé plus ou moins intact, sont bien visibles, et leur alignement dessine, avec un faible relief, la forme de la coque. Le navire est très ensablé, car il fait obstacle au courant qui balaie la passe, et souvent recouvert de débris de posidonies et autres déchets divers.

A quelques dizaines de mètres vers le nord débutent les contreforts rocheux du Grand Ribaud, qui supportent, vers 40 mètres, l'épave du Michel C. Si vous n'envisagez que faire une seule épave (pas de couplage avec le Michel C), alors prenez largement votre temps pour détailler la Ville de Grasse qui mérite vraiment que l'on s'y attarde.

Les amateurs de photographies vont se régaler.

LE PETIT "PLUS" DU VILLE DE GRASSE



Non loin du Ville de Grasse, repose le Michel C  une épave très intéressante qui peut-être "plongée "en même temps que la Ville de Grasse. Si vous décidez de "coupler" les deux épaves, il est bien évidemment logique de tenir des compte des profondeurs et donc de commencer la première immersion par le Ville de Grasse puis le Michel C et non l'inverse.

Pour retrouver le Michel C  à partir de la Ville de Grasse, vous placer juste au milieu du Ville de Grasse, à la hauteur de l'embiellage puis palmer en direction nord-ouest pendant quelques minutes. Vous devez veiller sur votre profondimètre, attention au courant, à votre consommation et au possible essoufflement. Au bout de quelques minutes d'un palmage, régulier et efficace vous allez distinguer une barre rocheuse, la profondeur avoisiner les 40 mètres, et si vous n'avez pas dérivé, le Michel C s'offrira à votre regard en vous proposant une belle proue posée sur bâbord....

Profondeur du Ville de Grasse = 49 à 50 mètres environ Profondeur du Michel C = 40 mètres environ


 

 
(Le Ville de Grasse en cours de réalisation par Michel TORCHE - GRIEME
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

 

(Photos GRIEME - Reproduction interdite sans autorisation)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

 

SOUVENIRS - EMOTIONS - PHOTOS - REMERCIEMENTS CREDIT PHOTOS SOUS-MARINES

 
 
 

Sources

 

Photographie Dominique RESSE

 


 

 Sources :
Jean-Pierre JONCHERAY Naufrages en Provence Fascicule n°8

ODYSSEE - Tome II  de P.Strazzera
Découvrez le site de Patrice STRAZZERA

Dany et Gérard LORIDON

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