DAHLIA

Le Navire
Histoire
La Star
La Plongée

  • Nom : Dahlia

  • Type : Dragueur de mines reconverti en caboteur

  • Nationalité : Non Renseigné

  • Construction : Stadium Yacht Basin de Cleveland construction : 24/10/1941 - mise en service : 13/06/1942

  • Propriétaire : Non Renseigné

  • Dimensions : Longueur : 49 m - Largeur : 8 m - Tirant d’eau : 2,90 m  

  • Tonnage : Tonnage net : 270 tonnes - Tonnage brut : 330 tonnes

  • Motorisation : Machines : 2 moteurs diesel Général Motors Puissance :  2 x 600 Cv

  • Vitesse : 15 nœuds

  • Naufrage :  Non Renseigné

  • Coordonnées géodésiques : Latitude : 14.7411082000  Longitude : -61.1786027000

Le Y.M.S. 82 
(LE YMS 82 ou DALHIA)

   Plein cadre sur un Y.M.S. voguant

Le 4 mars 1941 aux Chantiers Henry B. Nevins de City Island dans l’état de New-York est posée la quille d’un dragueur en bois.

Conçu par les ingénieurs de ce même chantier, le premier () est un navire de tonnage modeste (330 tonnes). Il dispose d'une autonomie de 2.500 miles à 10 nœuds. De faible tirant, le bâtiment est cependant bien motorisé (2 x 600 CV). En fait, il s’agit d’un compromis entre un "trawler" et un grand "motor Launch" dont le seul défaut réside dans ses superstructures trop hautes qui le rendent propice au roulis. Alors qu'il ne dispose pas de qualités nautiques extraordinaires, le est plus particulièrement destiné à opérer près des ports et non en haute mer. Ces médiocres caractéristiques ne le pénaliseront pas.

Le est doté d’un équipement conséquent afin de faire face à tous les types de mines existants :

 

  - Magnétique : coque en bois et câble électrique immergeable déclenchant à distance l’explosion de ce type de mine.   
  - Acoustique : présence d’un tambour tracté immergeable imitant le bruit de machine d’un navire plus important.    
  - A orin/contact : cochonnet et drague.

 

Une des premières actions opérationnelles des Y.M.S. concerne le "nettoyage" des ports de Jacksonville et Charleston aux U.S.A. (en 1942)  qui ont reçus la visite de U-boots mouilleurs de mines. Se distinguant sur tous les théâtres de la seconde guerre mondiales 561 Y.M.S. seront construits dont certains servirent en Corée. D'autres furent transférés à différentes marines alliées : Hollande, Grèce, Finlande, Egypte, Italie, Canada mais aussi et surtout à la marine française.

 

LE YMS 82 ou DALHIA

Le Y.M.S. 82Mis en construction le 24 Octobre 1941 au Stadium Yacht Bassin de Cleveland, le Y.M.S. 82 est lancé le 13 juin 1942. Transféré à la marine française le 5 octobre 1944, le Y.M.S. 82 est renommé Dahlia, tout comme les autres Y.M.S. qui adoptent des noms de fleurs.

 

Le 21 mars 1949, le Dahlia est racheté définitivement à l’U.S.Navy et continue sa carrière de dragueur de mines. Après la seconde guerre mondiale, les côtes françaises sont littéralement inondées de mines. Les différents dragueurs sont alors sérieusement sur la brèche, en pleine activité de "nettoyage". En avril 1950, le Dahlia, en compagnie du Genet, Pétunia et Zinia effectuent le déminage du port de La Pallice et le dragage des zones ou pêchent les chalutiers rochelais.

 

Le Dahlia est ensuite envoyé aux Antilles en service stationnaire. C'est à-dire qu’il représente la France sur zone en y défendant ses intérêts et aidant la population locale en cas de catastrophes naturelles.

 

Il est dé-commissionné le 29 janvier 1959 et revendu à une entreprise de matériaux de construction de Saint Pierre : les Etablissements Gouyer.

 

Le Dahlia est utilisé pour faire du cabotage entre les îles des Antilles notamment pour le  transport de matériaux. Alors que le navire se trouve en rade de Saint Pierre pour y être transformé, des ouvriers utilisent bien maladroitement un chalumeau. Ces derniers mettent le feu par inadvertance (la coque était en bois), la suite s'imagine facilement.

 

 DEUX SISTER SHIP DU DAHLIA EN MEDITERRANEE BYMS 22 & BYMS 24

Deux sister-ship du DAHLIA sont également coulés dans les eaux françaises et plus particulièrement en Méditerranée. Le B.Y.M.S. 22, dragueur de mines est sorti des Chantiers BALLARD aux U.S.A. en 1942, il est destiné à la Royale Navy (G.B.).

 

Le 15 août 1944, au lendemain du débarquement en Provence, ce bâtiment de 280 tonneaux et 42 m de long navigue en compagnie du dragueur américain Y.M.S. 24 pour nettoyer la baie de Fréjus. Subitement, la proue du navire américain est pulvérisé par l'explosion d'une mine. Le B.Y.M.S. 22 se porte immédiatement au secours des rescapés alors que le B.Y.M.S. 24 est remorqué. Malgré les efforts, le bâtiment américain coulera dans la baie. Le lendemain, le B.Y.M.S. 22 est touché à son tour par une mine et sombre par -41 m de fond à 400 mètres au nord-ouest de l'Ile du Lion de Mer, non loin de Saint Raphaël, dans le Var.

 

Pour en savoir plus sur le B.Y.M.S. 22 et 24 se reporter au SPECIAL OCEANS HORS SERIE n°2 30 Epaves des côtes françaises

 IL ETAIT UNE FOIS UNE STAR

La Calypso au temps de sa splendeur
(La Calypso devant le Musée Océanographique de Monaco)

Un fameux B.Y.M.S. - La Calypso du Cdt CousteauLa classe des Y.M.S. est surtout célèbre grâce à la fameuse silhouette de la "Calypso" du Commandant Cousteau.

 

La Calypso (sister-ship du Y.M.S. 82) dont les dimensions étaient de 43 mètres de long pour 7,15 m de large jaugeait 329 tonneaux.

 

Ce navire en bois est également né aux U.S.A., dans un chantier de SEATTLE, le BALLARD MARINE.

 

D'un faible tirant d'eau, le navire permettra à l'équipe du Cdt Cousteau de s'aventurer aussi facilement sur les récifs coralliens que dans les glaces flottantes du cercle polaire.

 

L'histoire de ce B.Y.M.S. fera le tour du monde....

 

La Calypso restera pendant de nombreuses années l'ambassadrice de la France mais aussi et surtout du Musée Océanographique de Monaco

 

 

Il est parfois possible de découvrir 2 épaves dans la même plongée. Citons pour exemple le Messerschmitt et le Chaouen au Planier (Marseille), le Ville de Grasse et Michel C à Giens, Les Péniches D'anthéor à Agay/St Raphaël. Il convient néanmoins d'aborder ce type de plongée avec le plus grand sérieux car le passage d'une épave à l'autre peut nécessiter un palmage parfois énergique et une orientation pas toujours évidente.

 

C'est donc en "mer chaude" que nous vous emmenons ce mois-ci pour y faire une plongée au cours de laquelle vous rencontrerez deux épaves dans la même immersion.... Cap sur la baie de Saint-Pierre dans le nord Martinique.

 

LE DAHLIA AUJOURD'HUI

L’épave du Dahlia qui repose par -30 mètres de fonds est aujourd’hui en très mauvais état. Il est difficile de le reconnaître. Néanmoins, les câbles électriques et les boites de jonction, typiques de cette classe de navire, trahissent son origine. La faible profondeur rend l’épave très sensible aux intempéries. Le choc de grosses ancres a aussi accéléré la dégradation du Dahlia. L'emplacement de la chaudière se reconnaît facilement.

Lionel de Tropicasub sur le Dahlia Petit barra deviendra grand ?

 

 

Néanmoins, cette épave sans intérêt patrimonial particulier, vaut absolument le détour, ne serait-ce que pour le jardin d’éponges oranges et jaunes de plus de 50 centimètres qui le peuple. Le plongeur chanceux ou vigilant peut également  y croiser des bancs de barracudas juvéniles.

 

 (Photo A. LALOUELLE - GRIEME)

 

Il faut reconnaître que le DIAMANT et le DAHLIA ne sont pas à classer parmi les "incontournables". Il serait dommage d'être de passage en Martinique, en baie de St Pierre, et ne pas s'octroyer le temps nécessaire pour rendre une petite visite à ces deux épave qui peuvent être visitées en une seule plongée.