L'ARROYO
Mise à jour 12-Oct-2009 20:43
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L'Arroyo
Copyright  - Editions Photographiques Marius BAR
Reproduction interdite sans autorisation



EMPLACEMENT



L’ARROYO repose à quelques mètres à l’est des rochers des DEUX FRERES. Il est localisé vers le Frère du sud, CAP SICIE (83 département du Var - Voir enseignures ci-dessous).


COORDONNÉES - ENSEIGNURES OU AMERS

43° 02’ 90 N
05° 52’ 20 E
Comment retrouver l'Arroyo - Enseignures
 


PROFONDEUR

La proue est posée à -18 m sur une barre rocheuse et la poupe se situe aux alentours des -36 m.
 
 


ACCÈS PLONGÉE

Le site est éloigné des grands ports : Toulon est à 9 milles. Cependant, des Sablettes, un petit port doté de gros aménagements utiles à la plongée, on peut facilement atteindre l'épave de l'ARROYO (3 milles).

Des clubs pour vous emmener sur l'épave :
    - Cap Plongée à Six-Fours
    - Ghost Sea au Brusc
    - Hippocampe à la Seyne sur Mer
    - A voir aussi du côté de Saint-Mandrier
 

L'Arroyo sous le regard de Patrice Strazzera, le temps s'efface....

(Découvrez les photos de Patrice Strazzera)

 


CONDITIONS DE PLONGÉE

Exploration à priori sans problème. Néanmoins toujours avoir à l'esprit que ce site est exposé au vent d'est. Le courant dominant y est également d'est.

Visibilité : variable, de très bonne à troublée suivant les conditions météo (bien évidemment !)
 
 


LA PLONGÉE


Vu de l'intérieur....Le navire est encore relativement droit sur sa quille, mais il est brisé en trois morceaux qui se touchent encore. La partie arrière, par -36 m de profondeur à l’hélice, repose presque à plat sur le sable. Une forêt dense de gorgones en peuple les parois.

La partie centrale semble partir à l’assaut du rocher, et sa pente est très marquée.

La partie avant tend à s’écrouler latéralement et retombe. Le sommet de l'épave atteint -18 m de profondeur. Les cales (en réalité des citernes) sont vides. Leurs dimensions sont imposantes ! Le pont est recouvert de tuyauteries et vannes diverses. Les superstructures sont mal conservées. La cheminée (très haute sur ce type de navire) repose au sable à côté de la coque sur babord. Son peuplement de gorgones est magnifique.

A voir absolument : Hélice, ancre très concretionné, la proue, les chaînes de mouillage, les treuils, les vannes, les cuves, les collecteurs.

Sécurité : L'accés à l'intérieur du navire est toujours possible en restant extrêmement prudent. Le spectacle extérieur suffit pour le plaisir des yeux.

L’épave de l’ARROYO constitue une très belle plongée proche du rivage.

Les vannes.... du navire citerne


FAUNE & FLORE

Très variable suivant la saison : Gorgones, kyrielle de mostelles, des loups, quelques mérous, des homards, des rougets à découvrir sur l'épave et même parfois quelques langoustes....

A la barre de l'Arroyo.... un équipage de poissons


TYPE DE NAVIRE

Dans la "Royale", l’ARROYO fût un navire-citerne d’escadre. Mis en chantier et lancée en 1921. Ce petit navire de 682 tonneaux, 55 m de long était mû par une machine de 875 ch qui filait à 10,5 noeuds.

Son armement était réduit à sa plus simple expression : un canon de 47 mm.

L'Arroyo à quai à Toulon


HISTOIRE DE L'ARROYO

Sa carrière militaire ne fût pas remarquable. En 1922, l’ARROYO croisait en Indochine. On le retrouve en 1923 au train d’escadre de Toulon. Le 31 mai 1951, il est désarmé.


LE NAUFRAGE


L’ARROYO fût coulé intentionnellement le 18 août 1953 par le GERS (Groupe d’Etudes et de Recherches Sous-Marines) de la Marine Nationale, afin de servir à l’entraînement des nageurs.

Le Commandant Tailliez, qui dirigea le GERS du 1er décembre 1952 au 12 avril 1955, fit remorquer le bâtiment jusqu’au Cap Sicié et le coula doucement à 80 m à l’est du Frère du Sud. Ce sabordage avait été autorisé  par le Ministère de la Marine Nationale dès le mois de juillet. La future épave de la citerne fût mise à disposition à Brégaillon.

L’aviso Elie Monnier accompagnait les remorqueurs de la direction du port. Une charge de 20 kg de dynamite placé dans la citerne extrême avant, et une autre dans la citerne avant.  40 kg dans la chaufferie suffirent à briser le navire en deux et à le faire couler immédiatement.

Le site avait été repéré à l’avance et l’ARROYO aurait dû reposer sur une plage de sable. Une légère déviation le fit s’encastrer sur un éperon rocheux où il attend les nombreuses palanquées de touristes sous-marins.

Une idée de ce que vous pourriez découvrir sur le site de l'Arroyo
(Extrait des fiches épaves d' OCEANS Magazine)
Le GRIEME remercie OCEANS pour l'autorisation de reproduction de ce dessin

Un film et des diapositives fûrent pris par le GERS

Aujourd'hui, une plaque commémorative rappelle qu’un scout, Pierre LABAT, auteur du livre "Le merveilleux royaume", s’y noya accidentellement.


SEQUENCES PHOTOS VIDEOS










(Reproduction interdite sans autorisation du GRIEME)
 


REPÈRES BIBLIOGRAPHIQUES

- Naufrages en Provence : fascicule n°3 de Jean Pierre Joncheray
- Naufrages en Provence : fascicule n° 15 de Jean Pierre Joncheray
- Magazine OCEANS n° 271 de Janv./Fév. 2003 - Fiche épave n° 28 sur l'ARROYO en page 59.


CARTES

5325 - 5477


Avec les autorisations de
de Patrice STRAZZERA - Le Sommeil des Epaves
Jean-Pierre JONCHERAY et Urs BRUMMER
que le GRIEME remercie vivement


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