LE MUSEE DU GRIEME - LA CHAUDIERE

Mise à jour 25-Mar-2009 20:13


Dans les épaves (pour la majorité des steamers) on rencontrera fréquemment la chaudière, la machine, et l’arbre d’hélice avec son hélice si celle-ci n’a pas été récupérée pour sa matière !

Et c’est toujours dans cet ordre que l’on trouvera ces différents éléments, ce qui nous permettra de déterminer la partie avant de l’épave (proue ou étrave) ainsi que la partie arrière de celle-ci (poupe).

On remarque, fréquemment aussi, la présence du combustible pour la chauffe, des blocs de charbon naturel (houille) ou reconstitués sous la forme de briques. Ces pièces font parties des éléments les plus importants et les plus résistants à la destruction naturelle du fait de leur conception. Elles peuvent permettent d’identifier une épave par leur nombre, leur caractéristique et leur dimension ou leur marque.

Les Chaudières
Qui d’entre nous n’a pas atterrit, lors de plongées, sur d’imposants cylindres ?

(Chaudière à tubes de fuméeTimbre 15 kg/cm2 . Mise en pression 24 à 48 heures)
Chaudière à tubes d’eauTimbre 35 kg/cm2 . Mise en pression 1 à 1 h 30. Volume d’eau moins important ce type de chaudière est constitué d’une chambre de combustion plus importante ceinturée de nappes de tuyauteries. Utilisée depuis la 2ème guerre mondiale elle utilise des brûleurs à fuel pour produire la vapeur.Guyot du Temple, Prud’hom Capus, Babcock & wilcok’s, etc...

Ce sont le plus couramment les chaudières, (verticales pour les plus anciens navires, puis horizontales jusqu’à nos jours) utilisant le charbon comme combustible et le mazout par la suite. Elles produisent de la vapeur qui est utilisée comme force motrice grâce à sa détente pour entraîner les roues à aubes, puis les arbres d’hélices par l’intermédiaire de machines (moteurs et turbines).
Une chaudière se compose d’un récipient étanche riveté ou soudé dans lequel se trouve l’eau à vaporiser et d’un foyer dans lequel on brûle le combustible. Elle comporte donc :

    - Une chambre à eau,
    - une chambre à vapeur,
    - une chambre à combustion.

La chambre à eau et la chambre à vapeur sont séparées par la surface libre du liquide. La chambre à eau et la chambre à combustible sont séparées par les tôles et les tubes qui constituent ce qu’on appelle la surface de chauffe.

Le timbre est la pression de service que l’on ne doit pas dépasser en service courant, elle est indiquée sur une plaquette fixée sur la chaudière. Les chaudières en usage dans la marine peuvent être classées en deux groupes distincts :
    - Les chaudières à tubes de fumée lorsque l’eau circule à l’extérieur des tubes.
    - Les chaudières à tubes d’eau lorsque l’eau circule à l’intérieur des tubes.
Chaque chaudière est équipée de deux soupapes de sécurité. Marques : Beleville, Niclausse, Du Temple, Normand,

Charbons


Aux alentours de la chaudière, à proximité de la façade avant de la chaudière ou bien ailleurs dans l’épave, dans une soute, il arrive souvent de trouver des morceaux de charbon. Un bon charbon contient 83 % de carbone et 17 % de matières volatiles, dont 4 % d’hydrogène et 13 % entre l’oxygène, l’azote et les gaz divers.

Les gros morceaux (roches) sont appelés les menus. Les petits morceaux sont appelés le poussier. La densité est comprise entre 1,2 et 1,4.

Pour faciliter le travail du chauffeur avec le poussier on fabrique les agglomérés en briquettes. C’est un mélange de 92 % de charbon et 8 % de brai sec (goudron). Les briques sont dures, sonores et homogènes avec une cassure nette et brillante à grains très serrés. Elles se présentent sous forme parallélépipédique d’un poids de 8 à 10 kgs.
Elles sont parfois marquées avec les initiales de la fabrique.

Machines alternatives

A l’arrière de la chaudière se trouve la machine, plus ou moins grosse suivant la taille et l’époque de construction. Elles sont souvent bien présentes sur nos épaves. La fonction d’une machine à vapeur est de transmettre l’énergie restituée par la détente de la vapeur à l’arbre d’hélice du navire.

A chaque passage de la vapeur dans les cylindres successifs se produit une perte de pression par détente de celle-ci, d’où l’augmentation du diamètre des cylindres au fur et à mesure que l’on s’éloigne de la chaudière, chaque cylindre recevant le même poids de vapeur. On reconnaît facilement le type de machine qu’une épave possède en regardant la taille des chapeaux des cylindres.

La vapeur introduite, à une certaine pression dans le cylindre, agit, grâce à un système de distribution approprié, alternativement sur les deux faces du piston en lui communiquant un mouvement rectiligne alternatif. Ce mouvement du piston est transmis à l'arbre de couche ou arbre à manivelles après avoir été transformé en mouvement circulaire continu à l'aide d’un système bielle et manivelle.

L'arbre à manivelles entraîne l’arbre porte hélice propulsive qui meut le navire.

On peut trouver aussi les condenseurs de vapeur pour récupérer l’excédent de vapeur sous forme d’eau adoucie pour la renvoyer dans la chaudière. En général les condenseurs ont été récupéré par les ferrailleurs du fait de leur constitution en matériaux nobles.


C’est un échangeur thermique cylindrique moins gros que la chaudière, constitué de faisceaux en cuivre (tubes de 14/16 ou 12/16 ) et de deux plaques de bronze (épaisseur : > 30 mm) reliés par des tirants de maintien en bronze, comme les bouilleurs et distillateurs servant à fabriquer l’eau douce potable pour l’équipage.

LA vos décamètres !
Et n'hésitez pas à mesurer

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