DIAMANT

Le Navire
Histoire
La Plongée
Une Star

  • Nom : LE DIAMANT

  • Type : Navette à passagers

  • Nationalité : Française

  • Construction : Non Renseigné

  • Propriétaire : Non Renseigné

  • Dimensions : Longueur : 26 mètres  

  • Tonnage : 30 tonnes

  • Motorisation : Non Renseigné

  • Vitesse : Non Renseigné

  • Armement : Non Renseigné

  • Naufrage :  Non Renseigné

  • Coordonnées géodésiques : Non Renseigné

  • Autres: Assurait la navette entre Fort de France et Saint Pierre

A gauche, ce qui est probablement le DIAMANT (Le DIAMANT au premier plan, le RORAIMA au fond à droite)

 

L’Age d’or de Saint Pierre

Le Topaze à St Pierre

 (Le Topaze à St Pierre)

Début du XX ème siècle, Saint Pierre est la capitale administrative et économique de La Martinique. Pôle d’activité important, Saint Pierre est le centre des Antilles Françaises.

De par le relief difficile et tourmenté de La Martinique, la liaison maritime est un moyen pratique de relier les différentes parties de l’île. En effet, la route allant de Fort de France à Saint Pierre, longeant la côte n’est qu’un chemin de terre difficilement carrossable et souvent coupé par des éboulements de terrain.

Des petits caboteurs appartenant à la compagnie Girard assurent donc plusieurs fois par jour la desserte entre les différentes localités de l’île : Topaze, Rubis et Diamant deviennent vite indispensable pour le transport de passagers.

La catastrophe de Saint Pierre

8 mai 1902, le Diamant arrive de Fort de France. A son bord, en plus des 8 membres d’équipage, se trouvent une trentaine de passagers. On peut se demander quelles motivations les poussaient à se rendre sur Saint Pierre alors que la montagne Pelée montre des signes d’activités inhabituelles. Balade dominicale pour y découvrir un phénomène naturel ? Voyageurs revenant de Fort de France après y avoir mis à l’abri leurs familles ? Fonctionnaires n’ayant pas le choix ? Le mystère demeure.

Toujours est il que le Diamant se présente le 8 mai dans l’alignement du ponton pour accoster... il réduit la vapeur. Alors qu’il en est à quelques mètres, la montagne explose  ! Le commandant met machine arrière toute pour s’échapper au plus vite de cet enfer.

Au même moment, les Pierrotains s’élancent dans la mer, fuyant la catastrophe et tentant de rejoindre le Diamant. Plusieurs d'entre eux périssent dans une eau chauffée par l'éruption de La Pelée. Le peu d'entre eux qui y parviennent montent à bord, mais il ne sont pas "sauvés" pour autant ! Le répit sera de courte durée : poussées a fonds et en marche inversée, les chaudières du navire en fuite ne supportent pas l’effort et explosent. C'est la fin du Diamant.

La structure du Diamant ne devait pas s’en remettre et il coule aussitôt. De la quarantaine de naufragés ne devait survivre qu’une seule âme : Innocent Jean Baptiste.

Ce pauvre homme devait par la suite servir d’alibi à quelques illuminé qui tentait de prouver que l’irruption était l’œuvre de Dieu qui aurait voulu punir Saint Pierre, "la Sodome des Antilles", pour les pratiques coupables auxquelles se seraient livrés les Pierrotains.

 

 Il est parfois possible de découvrir 2 épaves dans la même plongée. Citons pour exemple le Messerschmitt et le Chaouen au Planier (Marseille), le Ville de Grasse et Michel C à Giens, Les Péniches D'anthéor à Agay/St Raphaël. Il convient néanmoins d'aborder ce type de plongée avec le plus grand sérieux car le passage d'une épave à l'autre peut nécessiter un palmage parfois énergique et une orientation pas toujours évidente.

C'est donc en "mer chaude" que nous vous emmenons ce mois-ci pour y faire une plongée au cours de laquelle vous rencontrerez deux épaves dans la même immersion.... Cap sur la baie de Saint-Pierre dans le nord Martinique.

Si un même et seul lieu rassemble ces "vieilles carcasses", l'histoire du DIAMANT et du DAHLIA sont bien différentes... 

 LA PLONGEE SUR LE DIAMANT

Allure générale de l'épave (Croquis H.BOYENVAL & P.CANNESSANT/GRIEME)

Vision surprenante que cette épave ! A -30 mètres de profondeur, la proue surgit du bleu tandis que l’on distingue le Diamant qui repose sur tribord, à 80 degrés, dans son linceul de vase.

L’épave, d'une trentaine de mètres de long, est couchée le long d'une sorte de colline sous-marine. Elle s’enfonce de la proue vers la poupe. Le Diamant laisse encore apercevoir une ancre, le safran ainsi que la machine triple expansion.

Le Diamant repose en baie de St Pierre(Photo L. LAFONT - TROPICASUB PLONGEE)
Fortement dégradée, l'épave se dessine tel un squelette et l’on peut accéder aisément dans ses entrailles. De nombreux trous sont visibles et il ne subsiste plus aucune partie en bois. 
 
 

Une des ancres qui trainent, non loin du Diamant(Photo A. LALOUELLE - GRIEME)
 Le Diamant vu de l'arrière(Photo A. LALOUELLE - GRIEME) 

A l’arrière, on distingue un bloc de propulsion, des tuyauteries et une ouverture béante qui laisse apparaître les membrures du navire. Côté flore, le Diamant vous offre une belle collection de gorgones antipathaires jaunes, de vers de feu dont il faut se méfier de la brûlure ! Leur couleur rouge vif s'affiche comme un avertissement bien net et une invite à bien regarder où l'on pose la main. Ici et là éponges hâpent l'eau pour y avaler la substance nutritive.

Lors de notre plongée, nous y avons croisés 2 grosses langoustes, une seiche et quelques petits poissons-anges qui ont joué à cache-cache avec le plongeur sans s'attarder trop longuement. Globalement, cette épave n'est que peu colonisée par la faune aquatique.

Mais à -34 mètres l’air de la bouteille s’épuise bien vite et il nous faut maintenant quitter le Diamant pour aller retrouver son compagnon d'Abymes, le Dahlia. Quelques minutes de palmage suffisent pour apercevoir cette seconde "carcasse".

 

 

 

 IL ETAIT UNE FOIS UNE STAR

La classe des Y.M.S. est surtout célèbre grâce à la fameuse silhouette de la "Calypso" du Commandant Cousteau.

La Calypso (sister-ship du Y.M.S. 82) dont les dimensions étaient de 43 mètres de long pour 7,15 m de large jaugeait 329 tonneaux. Ce navire en bois est également né aux U.S.A., dans un chantier de SEATTLE, le BALLARD MARINE. D'un faible tirant d'eau, le navire permettra à l'équipe du Cdt Cousteau de s'aventurer aussi facilement sur les récifs coralliens que dans les glaces flottantes du cercle polaire.

L'histoire de ce B.Y.M.S. fera le tour du monde.... La Calypso restera pendant de nombreuses années l'ambassadrice de la France mais aussi et surtout du Musée Océanographique de Monaco.

 
 Un fameux B.Y.M.S. - La Calypso du Cdt Cousteau