PREAMBULE et
EPILOGUE
.
Annoncée comme exceptionnelle cette semaine, du 10 au 17 octobre 2005, le fût en tout point. Chaque jour nous a apporté son lot de joies et de surprises. Nous avons ainsi été aux "premières loges" pour découvrir la vie à bord d'un chasseur de mines de la Marine Nationale. L'intégration des cinq plongeurs du GRIEME s'est parfaitement opérée parmi l'équipage et les plongeurs-démineurs du bord.
Une collaboration pleine et entière a débouché sur un travail de recherche efficace sur une vaste zone. Les échanges entre les plongeurs du bord et ceux du GRIEME ont permis, pour les uns, de découvrir les particularités du difficile et dangereux métier de plongeur-démineur, pour les autres de mesurer jusqu'où peut conduire la passion de la plongée loisir sur épave.
Tout au long de la semaine, à peu de choses près, nous avons pu bénéficier d'une météo exceptionnelle. Les conditions de mer étaient très bonnes, la visibilité sous l'eau excellente (de l'ordre d'une dizaine de mètres) et le soleil très souvent de la partie. La température de l'eau était à 16°.
Les plongées se
sont succédées sur de nombreuses épaves et autres échos intéressants. Mais
malheureusement la partie avant de LA
COMBATTANTE n'a pas pu être
retrouvée parmi le fatras d'épaves qui se trouvent au large de l'estuaire de la
rivière Humber, sur la côte est de la Grande-Bretagne.
Après-guerre, le nécessaire désencombrement de cette zone de navigation
intensive aura certainement eu raison des vestiges de l'objet de notre quête.
Les épaves plongées témoignent toutes d'avoir eu à supporter des "pétardements"
pour ramener leurs reliefs à une côte voisine de zéro. Ici et là, on trouve
encore des restes de sangles de relevage qui témoignent de l'extraction des
pièces les plus intéressantes et/ou ne pouvant, de part leur masse compacte,
être disloquée par explosion.
Pour autant, cette mission
restera en tout point un succès. Elle aura notamment permis de vérifier quelques
points douteux qui avaient été prospectés par le chasseur de mines Capricorne
en 2003, mais sans la participation directe du GRIEME à
l'époque.
Par ailleurs, tout le monde en a acquis la certitude aujourd'hui :
LA
COMBATTANTE gardera à jamais une part de son secret et nous savons
maitenant que le GRIEME a déjà eu bien de la chance de découvrir et
d'identifier formellement sa partie arrière en 2002.
Et puis comme l'a si bien
dit le Contre-Amiral Zang (rescapé du naufrage de LA
COMBATTANTE le 23 février 1945), qui pour l'occasion était venu nous accueillir à notre
retour au Havre : "Un chasseur qui
rentre bredouille de la chasse n'en fait pas pour autant un mauvais chasseur
!". N'est-ce pas le plus bel hommage qui soit
?
Il reste à chacun des images plein les tiroirs et les ordinateurs, et de très beaux souvenirs en tête. De quoi alimenter de futurs reportages, colloques et certainement les premières pages du prochain tome de La Saga des Epaves de la Côte d'Albâtre.
De retour au Havre, le GRIEME n'a pas oublié tous les anciens marins de LA COMBATTANTE, encore vivant à ce jour, en leur adressant une carte postale souvenir de cette mission dont le but, au travers de la recherche de la partie manquante de l'épave, était de leur rendre tous un vibrant hommage ainsi qu'à leurs camarades décédés lors du naufrage.
Chaque jour, nous avons eu pleinement conscience de vivre quelque chose de tout à fait exceptionnel, grâce à l'aide sans faille de l'Amiral Brac de la Perrière (Président du Comité du Débarquement) et au soutien du Chef d'Etat-Major de la Marine Nationale. Qu'ils en soient ici remercié, tout comme l'ensemble de l'équipage du Pégase et son commandant, le Capitaine de Corvette Bertrand.
.
Vendredi 7 Octobre
2005
ARRIVEE DU
PEGASE A ROUEN
Le PEGASE a
accosté ce jour, vendredi 7 Octobre 2005 à ROUEN.
Le navire s'est amarré
le long du quai BOISGUILBERT (Rive-droite).
Dès son arrivée, les membres
du GRIEME sont allés saluer l'équipage du chasseur de
mines.
Le bâtiment restera à quai tout le week-end et pourra être partiellement visité par le public. Notre association prendra ses quartiers à bord du navire dès le samedi 8 octobre vers 15 h 00, puis assistera à une première réunion de travail avec l'ensemble de l'équipe du PEGASE vers 17 h 00.
Le départ du navire vers la Mer du Nord à destination de LA COMBATTANTE est prévu le lundi matin 10 Octobre vers 11 H 00 du matin pour une arrivée sur "zone" mardi 11 octobre.
Mercredi, jeudi seront seront consacrés au plongées !
Le retour est prévu le vendredi 14 octobre.
Aujourd'hui, samedi, les plongeurs du GRIEME avaient rendez-vous à bord du C.M.T. PEGASE afin d' y embarquer tout leur matériel de plongée. Dans le même temps se présentait à la coupée le charismatique Contre Amiral Jacques ZANG, à qui fût rendu les honneurs dus à son grade au moment de sa montée à bord.
(Le GRIEME
charge le matériel à bord)
Après les présentations, un briefing a réunit le commandant et les officiers du PEGASE, les six plongeurs démineurs du bord et l'équipe élargie du GRIEME. Ce fût l'occasion pour le Contre Amiral ZANG de re préciser avec exactitude les circonstances du naufrage de LA COMBATTANTE dans la nuit du 23 février 1945.
(Jacques ZANG et
le Capitaine de Corvette Olivier Bertrand échangent avec le
GRIEME)
Évaluation de la position possible de la partie avant de LA
COMBATTANTE
(Le souvenir du naufrage
reste présent à l'esprit de Jacques ZANG
Retrouver la partie avant de La
Combattante...
Le
navire livrera t-il ses secrets à celui qui l'a servit jusqu'au moment de
l'explosion ?
L'analyse des zones que le PEGASE et les plongeurs du GRIEME seront amenés à explorer à été faite. Le Capitaine de Corvette Bertrand, commandant le PEGASE, a indiqué qu'il sera possible de mener des investigations sur une zone de six miles carré par jour. De quoi fonder tous les espoirs quant aux chances de pourvoir, enfin, retrouver l'avant de l'épave historique de La Combattante (partie avant).
Nos amis de la presse étaient conviés au briefing. C'est ainsi que France 3 Normandie a réalisé un reportage, diffusé dès le soir pour les informations régionales normandes. Le quotidien Paris-Normandie diffusera pour sa part un article dans son édition du lundi 10 ou du mardi 11 octobre. Enfin, Guillaume Ruedan de NetMarine réalisa quelques photos pour un reportage à retrouver sur le site netmarine.net
Photo de "famille"
d'avant mission autour de l'Amiral Jacques ZANG
entouré des plongeurs du PEGASE
et du GRIEME
Cette après-midi s'est terminée par une visite du bord pour les familles et les amis du GRIEME, puis autour du verre de l'amitié à la passerelle du PEGASE.
(l'Amiral Jacques ZANG
quitte le PEGASE salué par les honneurs dus à son
rang)
La suite des opérations : Le PEGASE larguera ses amarres lundi à 11 heures. Après la descente de la Seine jusqu'au Havre, cap au nord-est vers la Mer du Nord. Le navire et l'équipe du GRIEME devraient être sur zone dès mardi soir."
A PROPOS DE L'EXPEDITION PEGASE/GRIEME vu sur le web.... |
A l'abordache 2... Mer et Marine Yahoo News |
A partir de 08 H 00 ce matin, les cinq plongeurs du GRIEME ont embarqué à bord du C.M.T. (Chasseur de Mines Tripartite) PEGASE.
A 11 H 00, après
le briefing d’appareillage, le PEGASE à largué ses amarres sous un soleil
radieux, en présence des journalistes de Paris-Normandie, de Brigitte
Brière conseillère municipale de la ville de Rouen chargée des
affaires militaires, de Jean-Claude du GRIEME et de quelques
badauds. Après la descente de la Seine, qui offre des paysages toujours
appréciés, le PEGASE entre en baie de Seine vers 17 H
00.
Cap au Nord-Est, en direction du Pas-de-Calais et de la Mer du Nord. Mer Belle. Si l’équipe du GRIEME est invitée à bord et en quelque sorte en croisière, il n’en va pas de même de l’équipage du PEGASE. La vie à bord est ponctuée par les différentes relèves de quarts et par de nombreux exercices en tout genre. Ainsi à 20 H 15, à la nuit tombée et après un traditionnel briefing, un hélicoptère en provenance de Cherbourg vient se positionner au dessus de la plage avant du PEGASE. Alors que le navire fait toujours route, un homme est hélitreuillé et déposé sur le pont. Un peu plus tard, le même est récupéré dans les mêmes conditions. A 21 H 30, c’est cette fois un exercice de tir anti-aérien, sur deux fusées rouges lancées à quelques minutes d’intervalle, avec le canon de 20 mm. de la plage avant et la 12/7 de tribord arrière. Impressionnant !
Il est déjà tard, mais la journée de l’équipage n’est pas pour autant finie. A 23 H 30, à l’aide de tout le matériel électronique dernier cri embarqué à bord, émerveillés nous découvrons la silhouette parfaitement nette d’une épave d’environ 75 mètres de long, coulée sur un fond de 64 mètres, à 26 miles dans le Nord-Ouest de Fécamp. Le PEGASE travaille alors en position stationnaire, alors que l’épave se trouve à quelques 150 mètres devant son étrave. Dans le noir le plus complet, le P.C. Opération place, par radio interposée le pneumatique des plongeurs démineurs sur l’épave, au mètre près ! Deux palanquées vont se succéder pour une plongée de 10 mn à 55 mètres.
Déjà comblés par cette première journée, les plongeurs du GRIEME rejoignent leur bannette, où ils n’auront aucun mal à trouver le sommeil.
Branle-bas (réveil) à 07 H 30.
Vers 08 H 30 nous passons au large du cap Gris-Nez, que nous apercevons. L’occasion pour chacun de passer un dernier appel avec son téléphone portable avant d’entrer en Mer du Nord. La journée se passera toujours au rythme des changements de quarts et des exercices d’incendie, d’attaque aérienne. Ça fourmille de partout. C’est chaque fois l’occasion de constater que tout est bien rodé, que chacun à son rôle pré défini et qu’il n’y a nulle place pour l’improvisation. La rigueur militaire quoi !
(Le GRIEMEva
cohabiter avec l'équipage du PEGASE)
Le temps est toujours au beau fixe, la mer belle. L’équipe du GRIEME vaque à ces occupations : discussion sur la plage arrière, préparation du matériel de plongée pour le lendemain, montage vidéo et prises photos dans tous les coins.
Le PEGASE remonte la côte Est de l’Angleterre vers la Humber à 14 nœuds. Nous devrions arriver sur la zone vers 04 H 00 demain. Aussitôt, le PEGASE se mettra « en chasse » pour les premiers repérages. Ainsi, dès 08 H 00, les plongeurs démineurs du bord, alliés aux plongeurs du GRIEME se mettront à l’eau pour la reconnaissance des échos déjà enregistrés.
Demain donc, les choses sérieuses commencent !
Le temps était couvert ce matin et il pleuvait mais la mer restait somme toute relativement calme. Le Poste de Commandement Opérationnel a travaillé la majeure partie de la nuit pour repérer des échos intéressants sur le fond afin de préparer les plongées d’aujourd’hui.
Dès ce matin, nous avons investi une zone où deux navires ont sombré : le FLEET TENDER et l’AHAMO très proches l’un de l’autre et qui représentent à eux deux un gisement d’épaves qui s’étend sur quelques 300 mètres. Sur le fond, cette barrière artificielle se trouve en travers de l’axe de dérive de l’arrière de LA COMBATTANTE, après l’explosion qui l’a coupée en deux là ou le GRIEME l'avait localisée en 2003.
La question qui se posait donc, et que nous avons soumise à l’avis du Contre-Amiral Zang avec lequel nous restons en contact pendant cette mission, était de savoir si dans cet axe de dérive la partie avant de LA COMBATTANTE n’aurait pas été stoppée par ces épaves ? Les plongeurs-démineurs du bord et une première palanquée du GRIEME se sont donc mis à l’eau pour de nouvelles investigations sous-marines.
A l'issue des plongées, l’un des "Zodiacs" fait une communication par V.H.F. à la passerelle du PEGASE, aussitôt relayée par haut-parleurs sur tout le bord : on a retrouvé LA COMBATTANTE ! Aussitôt c’est une explosion de joie sur tout le navire et surtout sur la plage arrière où la seconde palanquée du GRIEME attend son tour pour plonger à son tour. La quête de notre association et de ses sympathisants est enfin atteinte !
(A gauche, le "pacha" du
PEGASE, le Capitaine de Corvette Olivier Bertrand)
La joie laisse vite place à l’émotion et en cet instant précis nous avons tous une pensée toute particulière pour le Contre-Amiral Zang et les marins de LA COMBATTANTE encore vivants aujourd’hui à qui nous voudrions dédier cette découverte sachant oh combien elle leur tenait à cœur. Nous pensons aussi à l’Amiral Brac de la Perrière sans qui, depuis les tous premiers instants de ce projet, rien n’aurait été possible.
De retour à bord,
la palanquée du GRIEME, qui affiche un large sourire et "piaffe" de
joie, explique qu’elle a plongée sur une magnifique proue de navire qui ne peut
être que celle de LA
COMBATTANTE. Preuve à l’appui, une petite pièce cylindrique en
porcelaine, qui a été trouvée à proximité, porte en autres inscriptions en
anglais la marque « admiralty». Cette estampille figure sur toutes les
pièces qui équipent les bâtiments de guerre de sa Royale Majesté.
Il faut
se souvenir que LA
COMBATTANTE avait été donnée aux Forces Navales Françaises Libres
du Général De Gaulle par la Grande-Bretagne et qu’elle était
donc de construction anglaise. De son premier nom elle s’appelait d’ailleurs
H.M.S. Haldon (voir livre d'Eddy
FLORENTIN)
Mais hélas… les palanquées de plongeurs, civils et militaires, qui vont se succéder vont contredire cette première analyse, faite sous le coup de l’émotion et qui a laissé croire aux plongeurs qu’ils avaient trouvé ce qu’il convoitait tant !
En essayant de garder la tête froide et en investissant la zone, les autres plongeurs du GRIEME sont effectivement tombé sur une proue de navire qui avait de quoi interpeller. Mais pour le reste, finalement rien de cohérent. Aucun élément pouvant corroborer la première idée n’a pu être découvert. Pire encore, çà et là il y avait des tôles rivetées, ainsi qu’une bielle et un vilebrequin de forte dimension qui ne pouvaient pas provenir de LA COMBATTANTE. Bien que la palanquée ait pu couvrir un large périmètre autour de la proue, aucun élément intéressant n’a pu être découvert. Fin de plongée et retour beaucoup moins joyeux à bord du PEGASE. De leur côté, les plongeurs-démineurs n’ont pour leur part rien trouvé d’intéressant non plus.
L’après-midi, compte tenu de l’étendu du gisement, la première une palanquée du GRIEME fait une nouvelle plongée sur le site. Avec un œil beaucoup plus critique, les plongeurs doivent se rendre à l’évidence : ça ne semble effectivement pas être LA COMBATTANTE !
Les conditions météo se sont fortement dégradées depuis le début d’après-midi. C’est par force 4 à 5 que la seconde palanquée du GRIEME embarque à bord de l’un des "zodiacs" du bord. Arrivé sur les bouées de repérage, il faut admettre la réalité : les conditions sont maintenant trop mauvaises pour plonger en toute sécurité. Il est donc décidé de réembarquer à bord du PEGASE, chose qui commence à être délicate dans une mer ainsi formée.
Fin de plongée pour aujourd’hui et grise mine sur les visages. Le doute s’installe. Il semble écrit quelque part que LA COMBATTANTE ne souhaite pas se dévoiler aux importuns que nous sommes. Elle semble "préferer" se soustraire au regard des hommes pour mieux conserver une part de sa légende et le souvenir de ceux qu’elle a emporté avec elle dans son naufrage.
Journée une nouvelle fois harassante mais qui, malheureusement, n’a pas été à la hauteur de nos espérances. Demain sera un autre jour. Qui sait !
Il est tard et votre plongeur-conteur exténué va se coucher. A demain donc !
Les
investigations se suivent et malheureusement se ressemblent. De vieilles tôles,
du cargo en grande majorité, et toujours pas d'indices parlant de LA
COMBATTANTE !
Après avoir investit la moitié du gisement de la zone de
naufrage de l'AHAMO et du FLEET TENDER hier, nous terminons le
ratissage de cette zone ce matin du 14 octobre pour nous affranchir du fait que
la partie avant de LA
COMBATTANTE ne s'est pas arrêté là dans sa dérive. C'est chose faites à
10 h ce matin quand François, Mimi et Dominique reviennent sans
avoir trouvé le moindre indice !
Nous montons donc sur les tubes vues en 2003 et filmés par les plongeurs du CAPRICORNE. Mais là encore, déception ! Nous sommes sur des mâts de charges... Ni le diamètre, ni la longueur ne correspondent aux tubes lance-torpilles de LA COMBATTANTE.
Décision est donc
prise par le "pacha" du PEGASE et le GRIEME de "monter",
dans un premier temps, plus au nord, sur deux zones d'épaves non classifiées
afin de faire des recherches en dehors du "carré" déjà investi de 4,5 MN sur 4,2
MN que
représentent les recherches que le CAPRICORNE
avait réalisé 2003 et celle du PEGASE en ce mois
d'octobre 2005.
N'ayant plus de sonar DET(détail) pour pouvoir progresser dans
l'extrême précision du fait d'une panne d'un des groupes propulseur, nous ne
pouvons ne permettant pas de travailler de façon optimum. Après
l'investigation de ces deux zones et en fonction des découvertes, des plongées
de nuit seront faites par les plongeurs militaires et ceux du GRIEME
afin d'avoir des conditions permettant de travailler au fond sans
contraintes. Depuis hier, les coefficients de marées "remontent" et
les courant dépassent allègrement les 2 noeuds, ne permettant pas de nous
investir au mieux. En fin de nuit et pour la dernière journée de recherches, ce
sont trois épaves au sud et dans l'axe de dérive qui seront passées au "peigne
fin".
Il ne reste plus qu'a croiser les doigts !
Le PEGASE fait désormais "route" vers la France après tenté tout ce qui était possible de faire afin de localiser LA COMBATTANTE. Malgré les 80 plongées effectuées par plongeurs démineurs et les membres du GRIEME, il s'avère que la partie avant du destroyer français ne sera pas retrouvée. Cette expédition a permis néamoins d'éliminer certaines hypothèse sur les points que le CAPRICORNE avait identifiés, notamment au niveau de cylindres qui auraient pu être les tubes lance-torpilles de LA COMBATTANTE. Cette éventualité est désormais à rejeter.
80 plongées faites dans des conditions parfois délicates avec un courant non négligeable,
80 plongées qui auront permis d'analyser deux grands "carreaux" dans lesquels de nombreuses débris, vestiges ont été localisés mais pas ceux de notre quête. Reste de terre-neuva, bâtiment civils ou militaires, mais point de COMBATTANTE !
La conclusion probable est que l'avant de LA COMBATTANTE ne sera probablement jamais retrouvée. Il y a fort à parier que le navire se trouvant dans le chenal de navigation, celui-ci a été probablement fortement "pétardé" avant de ne pas gêner la circulation des navires dans cette zone. Les débris se seront ainsi éparpillés dans cet espace et nous avons déjà eu beaucoup de chance de pouvoir en retrouver l'arrière en 2003.
Autre hypothèse possible, les plus gros "morceaux" issus du "pétardage" ont été récupérés à l'époque. Notre association va se lancer dans la recherche de cette éventualité.
Aujourd'hui, la
mission COMBATTANTE III reste nénamoins un succès pour le
GRIEME car elle a permis pour la seconde fois de conjuguer les
efforts entre la Marine Nationale et le GRIEME
Sur ce plan, la
réussite est totale et la collaboration fût exemplaire, sérieuse, précise avec
un esprit "fusionnel" évident entre militaires et civils. Nous remercions
l'ensemble de l'équipage du PEGASE et son Commandant pour nous avoir
accueillis de la sorte.....
Ce matin, le PEGASE est en vue des côtes du Pas de Calais, non loin de Boulogne afin de localiser un obus qui lui a été signalé. Lorsque le projectile sera trouvé, le PEGASE procédera à son élimination, contribuant ainsi à la sécurité de la navigation dans cette zone très fréquentée.
L'ensemble des membres du GRIEME profite de ces exercices en analysant la manière dont travaille les plongeurs démineurs du PEGASE et mette à profit quelques trucs et astuces pour nos futures plongées.
Retour du PEGASE au Havre prévu vers 8 h 00 du matin. Le navire accostera probablement vers l'avant-port, non loin de la zone plaisance. L'Amiral Jacques ZANG sera le premier à accueillir le navire. Il montera à bord du bâtiment pour une ultime réunion de débriefing sur la mission afin de consigner par écrit le travail des ces 3 jours de plongée. Ce sera alors le moment de quitter nos amis du PEGASE, de les remercier pour leur chaleureux accueil et d'exprimer toute notre gratitude à la Marine française qui, par l'intermédiaire de l'Amiral Brac de La Périère a permis de mener ce genre d'opération qui "sort" un peu des activités habituelles de notre marine.
Le PEGASE reprendra alors la mer vers 15 h 00 afin de continuer ses missions de surveillance, de traque, de chasse et de protection de nos eaux territoiriales. Les mines et explosifs divers seront le lot quotidien des plongeurs-démineurs du PEGASE à qui nous rendons un respectueus hommage ainsi qu'à la totalité de l'équipage de ce "chasseur".
On ne voit pas toujours avec
les yeux...
Le coeur permet aussi de découvrir ce qui se
cache...
Seule la mer dicte aux homme sa loi
Nous gardons néanmoins une pensée pour
l'ensemble des marins de
LA COMBATTANTE
et pour ceux qui reposent
en Mer du Nord...
A VENIR DE NOUVEAUX RECITS et
PHOTOGRAPHIES
DES QUE LES INFORMATIONS NOUS PARVIENDRONT DU
PEGASE
A ce jour, les communications téléphoniques avec le GRIEME sont quasiment impossibles du fait de l'éloignement des côtes anglaises (donc des relais). L'utilisation des moyens militaires étant "limitée" ce qui est normal, nous ne POUVONS ACTUELLEMENT, publier sur notre site qu'un minimum d'informations. Nous ne manquerons de vous en dire plus dès que nous disposerons de données nouvelles.
Aucune photographie reçue ce jour en provenance de notre équipe actuellement en Mer du Nord. Dès leur retour, nous ne manquerons pas de vous présenter une "sélection" de clichés relatant la vie des deux équipes de plongeurs sur le PEGASE.
NOS PLUS VIFS REMERCIEMENTS
Amiral Brac de La Périère et le Comité
du débarquement de Bayeux
La Marine
Nationale
Le chasseur de mines
PEGASE
(Capitaine de
Corvette Olivier Bertrand et son équipage)
L'Amiral Jacques ZANG
Technosea - Le Havre
France 3 Normandie
Le quotidien régional Paris-Normandie